400 candidatures au Printemps marseillais
Sur fond de division de LFI, le Printemps marseillais – le mouvement qui regroupe divers partis de gauche (LFI, PS et PCF) et des collectifs citoyens – a exprimé sa satisfaction jeudi 23 janvier devant les chiffres des citoyens qui se sont manifestés dans le cadre de « l’appel à candidatures citoyennes » lancé pendant le mois de décembre. « Avec 400 candidatures issues de tous les arrondissements de Marseille, quasiment paritaires avec 44% de femmes et 56% d’hommes, le Printemps marseillais est fier et se sent poussé par la détermination qui parcourt la ville » s’est ainsi félicité le mouvement, voyant dans « La participation citoyenne, l’ADN politique du Printemps marseillais ».
Manœuvres à gauche pour une union dans les 13-14
Incapables de s’unir depuis des mois à Marseille, la liste Debout Marseille ! (portée par EELV), le Printemps marseillais (LFI, PS et PCF) et le Pacte démocratique (collectif citoyen réunissant des sympathisants LFI et de diverses tendances à gauche) semblent proches d’un accord dans les 13e et 14e arrondissements, face à la menace représentée par le RN. C’est notamment ce qu’a confirmé Sébastien Barles, chef de file EELV à Marseille, jeudi 23 janvier en marge de la présentation de ses projets de végétalisation de l’hyper-centre. « Il y a des réunions, ça se passe bien » a ainsi commenté le leader EELV, qui se dit optimiste d’arriver à une liste d’union d’ici quelques jours. Une situation qui agace particulièrement Samia Ghali, candidate DVG à la Mairie de Marseille, qui s’est exprimé en marge de sa conférence de presse tenue le même jour avec Ségolène Royal. « Ils font une liste d’union dans les 13-14 pour faire barrage au RN, mais le RN, est-ce qu’il n’est pas dans tous les quartiers de la ville ? » s’est-elle interrogée, ajoutant : « Pourquoi ai-je contre moi dans le 15-16 plusieurs listes de gauche ? La menace du RN n’y est-elle pas présente ? ».
Yvon Berland pas marseillais ? Il réplique
Fragilisé par un score décevant (8%) dans le dernier sondage publié vendredi 17 janvier, Yvon Berland, candidat soutenu par LREM à Marseille, a dû essuyer un début de polémique mardi 21 janvier. En cause, une révélation qu’il aurait faite à un journaliste du journal Le Monde, dans laquelle il indique posséder une maison dans la commune de Roquevaire, à 25 kilomètres de Marseille. Il n’en fallait pas plus pour que ses adversaires affirment qu’Yvon Berland ne vit pas à Marseille. Ce à quoi le principal intéressé a répondu par voie de communiqué. « Marseille est la ville où je suis né, où j’ai grandi, où j’ai effectué toutes mes études, primaires, secondaires et supérieures. J’y exerce encore la médecine. Marseille est en moi, j’y passe ma vie, j’y réside, je suis inscrit sur les listes électorales du 8e arrondissement » a ainsi éclairci l’ancien président d’Aix-Marseille Université.
Concernant les listes d’Yvon Berland, la conseillère régionale Marie-Florence Bulteau (Modem) sera bien candidate dans le 1-7 (1er secteur). Elle se place en numéro 2 sur la liste derrière Arnaud Devigne, ce représentant de la société civile, désigné la semaine dernière. Le binôme devrait être officialisé la semaine prochaine lors de la présentation des quatre secteurs encore non attribués (15-16, 13-14, 9-10 et 2-3).
Martine Vassal enrôle une influenceuse du net
18 000 voix, cela compte. C’est le calcul qu’a dû effectuer Martine Vassal, candidate LR à la Mairie de Marseille, au moment d’enrôler Sarah Bourgeois dans ses équipes. Cette influenceuse, qui anime une page Facebook intitulée « poubelle la vie » sur le thème de la propreté avec 18 000 inscrits, sera présente en tant que numéro 3 sur les listes de la présidente du Département des Bouches-du-Rhône dans les 1er et 7e arrondissements. Ce choix a pu surprendre les amis de Sarah Bourgeois alors que six mois auparavant elle se fendait d’une publication peu amène à l’égard de Martine Vassal et Sabine Bernasconi. Commentant une photo où apparaissent des monceaux d’ordures, on pouvait y lire : « à part ça Mme Vassal, dites-nous donc où en est-on de vos engagements à changer cette ville en 18 mois (smileys hilares). La fine équipe ! ».
Par ailleurs, en visite dans les locaux de l’entreprise Rex vendredi 24 janvier, Martine Vassal n’a pas souhaité commenté le choix de Ludovic Perney, conseiller régional LR, de rejoindre les listes de Bruno Gilles, ni celui de Caroline Pozmentier, adjointe à la sécurité de Jean-Claude Gaudin, qui a rejoint Yvon Berland. « L’important pour les Marseillais est de savoir pour quel candidat ils vont voter » a-t-elle répondu à Gomet’, en présentant l’élection comme un match entre elle-même et les deux extrêmes – Michèle Rubirola (Printemps marseillais, ex-EELV) et Stéphane Ravier (RN) selon elle.
A Aix, une défection dans le camp Joissains
Candidate à sa propre succession malgré ses ennuis judiciaires, Maryse Joissains, maire LR d’Aix-en-Provence qui doit présenter sa liste complète vendredi 24 janvier au soir au conservatoire Darius Milhaud, enregistre la défection d’un conseiller municipal de sa majorité. Il s’agit de Jean Boulhol-Milon, qui s’en est expliqué jeudi 23 janvier. « Je ne suis pas entré en politique pour servir des intérêts partisans, ni un petit cercle d’irréductibles, mais pour œuvrer à améliorer notre ville pour que les Aixois y aient toute leur place et vivent dans un cadre de vie toujours plus agréable » écrit-il notamment pour justifier son choix.
Ailleurs dans les Bouches-du-Rhône
Maire sortant DVG de Fos-sur-Mer, Jean Hetsch est candidat à sa propre succession. Il présentera l’équipe de sa liste intitulée « Fiers d’être Fosséens » samedi 25 janvier à son local de campagne. A Gardanne, Jean-Marc La Piana, qui bénéficie du soutien du maire sortant PCF Roger Meï, déroule sa campagne. Il organise mardi 28 janvier une réunion publique dans les locaux de La Halle.
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