C’est une messe d’exception que le diocèse de Marseille a organisée à la Major en hommage au pape François, décédé au matin, en ce lundi de Pâques. Elle a été ouverte par un cantique écrit sur une musique de Haendel (1747) , « A toi la gloire », qui est certes chrétien, mais qui est quasiment la « Marseillaise » du protestantisme pour le temps de Pâques. Un clin d’œil peut-être ?
Étaient présents des élus, les responsables de Marseille Espérance et une foule nombreuse avec au premier rang le maire de Marseille, Benoît Payan, le préfet, Georges-François Leclerc, le président de région Renaud Muselier et la présidente de la Métropole et du Département Martine Vassal.
Le cardinal Jean-Marc Aveline avait essuyé les larmes qu’il a avouées et c’est en homme de foi, rayonnant de confiance, et s’adressant à François comme s’il était en face de lui qu’il a prononcé son homélie :
« Toi aussi, cher pape François, tu as entendu avec toute l’Église l’heureuse nouvelle du matin de Pâques, et toi aussi, tu as bravé les contraintes de ton infirmité et de ta maladie pour venir au-devant des fidèles, partager avec eux la bonne nouvelle, comme les femmes l’avaient fait envers les disciples. Toi aussi – on le devinait sur ton visage dimanche – tu étais, comme elles, habité « à la fois de crainte et d’une grande joie », le corps douloureux, mais l’âme missionnaire, les gestes à l’étroit, mais le cœur grand ouvert. (…) Et puis tu es rentré chez toi, dans la solitude de ta chambre médicalisée. Et là, permets-moi de penser que, comme pour les femmes du matin de Pâques, Jésus est venu à ta rencontre pour t’entraîner avec lui dans sa Pâque, et comme aux femmes, il t’a dit : « Je te salue ».
Contre “l’épidémie de l’indifférence actuelle”
Puis Jean-Marc Aveline a rappelé les propos de François à Marseille : « J’embrasse toute l’Église de Marseille – avait conclu le Pape avant de quitter notre ville – avec ses communautés paroissiales et religieuses, ses nombreux établissements scolaires et ses œuvres caritatives. Cet archidiocèse a été le premier au monde à avoir été consacré au Sacré-Cœur de Jésus, en 1720, au cours d’une épidémie de peste ; vous avez donc à cœur d’être aussi des signes de la tendresse de Dieu dans l’épidémie de l’indifférence actuelle. Merci pour votre service, doux et déterminé, qui témoigne de la proximité et de la compassion du Seigneur ! »
« Chers frères et sœurs – nous avait dit le Pape en quittant le Stade – je porterai dans mon cœur les rencontres de ces journées. Que Notre-Dame de la Garde veille sur cette ville, mosaïque d’espérance, sur toutes vos familles et sur chacun de vous. Je vous bénis. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. »
Les funérailles du pape François auront lieu samedi 26 avril à 10 heures sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, en présence de nombreux chefs d’Etat dont Emmanuel Macron et Donald Trump.
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