C’était un projet déjà évoqué par la maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille, Sophie Camard. Vendredi 19 avril, en conseil municipal de la mairie centrale, les élus de tous bords ont approuvé la création d’un « lieu ressource » à l’emplacement autrefois occupés par les numéros 63 et 65 de la rue d’Aubagne, où se sont effondrés les immeubles le 5 novembre 2018, ainsi que l’immeuble voisin 67 détruit par précaution. Soit une superficie totale de 275 mètres carrés. Ce lieu ressource, qui est donc situé sur un emplacement hautement symbolique, a vocation à accueillir les habitants et leur permettre de surmonter le drame survenu. Il se veut évolutif et « pourra monter dans les étages » en fonction des usages faits, précise Sophie Camard.
Il comprendra un bâtiment pour accueillir du public ainsi que des aménagements paysagers, ajoute le rapport 38 présenté en conseil municipal par l’adjoint à l’urbanisme Eric Méry (voir le document en pied d’article). Le projet est le fruit d’une longue concertation avec les habitants et familles des victimes. Le projet, tel qu’également présenté au travers du rapport 39 (voir les documents ci-dessous) a vocation à « respecter la mémoire du lieu » tout en étant « un lieu de vie », complète le maire de Marseille Benoît Payan.
« Une pierre pour le renouveau sans oublier le passé. »
La maire de secteur, de son côté, salue ce projet : « C’est une pierre pour le renouveau, sans oublier le passé. » Pour le concrétiser, la Ville de Marseille doit acquérir le foncier concerné, pour la somme de 137 000 euros, auprès de la Société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN), organisme en charge de la rénovation du quartier qui a mené les études de réalisation du projet, indique également le rapport. Un appel à maîtrise d’ouvrage est actuellement toujours en cours, dont le lauréat doit être annoncé « prochainement » affirme Sophie Camard. Quant à la réalisation du lieu ressource, elle sera déléguée à la même SPLA-IN. Le coût global de réalisation du projet s’élève à 1,2 million d’euros, affectés sous forme d’autorisation de programme en conseil municipal, et étalés entre 2025 et 2026.
Autour de la « dent creuse », c’est un chantier plus large qui est lancé dans le périmètre de la rue d’Aubagne et de Noailles. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé en janvier 2024 par la SPLA-IN pour désigner les bailleurs en charge de la rénovation de plusieurs immeubles de logements. Entre les numéros 44 et 78, qui correspondent au « Domaine Ventre », lieu autrefois dédié au travail du bois, Sophie Camard confirme la poursuite du projet d’un équipement social sur lequel la mairie doit avancer en parallèle des travaux sur la dent creuse.
Documents source : les rapports 38 et 39 sur la « dent creuse » rue d’Aubagne
En savoir plus :
> Visionner en différé du conseil municipal de Marseille
> Conseil municipal de Marseille : la Ville veut accélérer sur la vidéo-surveillance
> Nos archives sur la rénovation urbaine menée par la SPLA-IN
> Notre rubrique politique