En pleine crise du coronavirus, le président de la Caisse d’épargne Cepac, Joël Chassard, répond à nos questions sur les mesures prises en interne comme en externe pour répondre aux demandes des clients. Il annonce aussi que la banque mutualiste apporte une dotation de 200 000 euros à l’Institut hospitalo universitaire (IHU) Méditerranée Infection du professeur Didier Raoult.
Comment la Caisse d’épargne Cepac se réorganise depuis le début du confinement ?
Joël Chassard : En premier lieu, je veux témoigner de toute ma reconnaissance à nos collaborateurs qui restent mobilisés pour accompagner nos clients dans cette crise sans précédent. Leur rôle est primordial pour maintenir l’accès aux services et aux opérations bancaires qui sont essentiels à tous, particuliers, professionnels et entreprises. Nous avons accéléré notre capacité de télétravail, et nous avons mis en place des mesures de sécurité sanitaire très rigoureuses sur tous nos territoires. Au-delà du filtrage des clients, nous avons déployé des protections en plexiglass à l’accueil de toutes nos agences. Protéger à la fois nos collaborateurs et nos clients, tout en poursuivant nos activités, restent nos deux priorités depuis le début de cette épidémie.
Quels sont les changements pour les clients grand public de la banque ?
Joël Chassard : Je souhaite rappeler que les activités bancaires font partie des missions essentielles à la nation. Nos agences restent ouvertes, avec des horaires adaptés, en respectant strictement les consignes sanitaires. Cependant, nous encourageons nos clients à limiter leur venue en agence et à privilégier nos services de banque à distance, qui leur permettent de réaliser en toute sécurité et sans se déplacer, la plupart des opérations courantes. Pour toute demande particulière, nos collaborateurs sont joignables par téléphone ou par mail.
Quels sont les services mis en place pour les entreprises ?
Les mesures exceptionnelles mises en place pour endiguer l’épidémie vont peser lourdement sur notre économie.
Joël Chassard
Joël Chassard : Les mesures exceptionnelles mises en place pour endiguer l’épidémie vont peser lourdement sur notre économie. Tous les secteurs sont impactés et connaissent des difficultés. Nous accompagnons les professionnels et les entreprises, de toutes tailles, en répondant à deux demandes urgentes : Tout d’abord, nous avons, pour les clients mis en difficulté par le Covid-19, procédé à un report automatique des échéances de crédit pour une durée de 6 mois.
Dès à présent, nous sommes en mesure de distribuer, à prix coûtant, le Prêt garanti de l’Etat (PGE) pour venir en aide à toutes les entreprises confrontées à des enjeux de trésorerie liés au coronavirus. Ce prêt peut s’élever jusqu’à trois mois de chiffre d’affaire, son remboursement pourra être étalé sur une durée maximale de six ans. Notre objectif est clair : faire en sorte que nos clients traversent cette tempête et soient en capacité de
reprendre leur activité, dès que possible, dans les meilleures conditions.
Avez-vous déjà une idée de l’impact de cette crise sur votre activité ?
La situation est différente de la crise financière de 2008 : les banques sont beaucoup plus solides.
Joël Chassard
Joël Chassard : Il est pour l’instant difficile de dresser un bilan tant la situation évolue au jour le jour. Nous observons bien évidemment une forte dégradation de l’activité de la quasi-totalité des acteurs économiques. Malgré tout, il faut faire preuve de sérénité et d’optimisme. La situation est différente de la crise financière de 2008 : les banques sont beaucoup plus solides, à travers leurs fonds propres et leurs réserves de liquidité, pour accompagner les entreprises et favoriser la reprise de leur activité, à la sortie de la crise sanitaire.
Quels sont les secteurs ici dans la région qui selon vous vont être les plus affectés et prévoyez-vous des dispositifs particuliers pour les soutenir ?
Joël Chassard : Presque tous les secteurs de l’économie sont touchés, certains très fortement. Je pense notamment à la restauration, à l’évènementiel et à de nombreuses activités industrielles. La région Sud n’est pas épargnée, en particulier le secteur touristique, qui connait une perte de chiffre d’affaires importante. Je pense aussi aux acteurs culturels et sportifs, nombreux sur notre territoire.
En tant qu’acteur économique majeur dans la région, que pouvez-vous faire de plus ?
C’est en étant solidaire que nous parviendrons à traverser, tous ensemble, cette épreuve.
Joël Chassard
Joël Chassard : Nous avons souhaité associer notre Caisse d’Epargne et à travers elle, l’ensemble des collaborateurs et des administrateurs de la CEPAC, à une action commune d’aide à la recherche et aux soins. Dans ce contexte de crise sanitaire exceptionnelle, nous avons décidé de doter, à hauteur de 200 000 €, l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection, un acteur de notre territoire mondialement reconnu, à l’avant-garde de la recherche, du dépistage et des soins, en infectiologie. C’est en étant solidaire que nous parviendrons à traverser, tous ensemble, cette épreuve.
Lien utile :
L’actualité de la Caisse d’épargne Cepac dans les archives de Gomet’.