En cette veille de 5 novembre, qui marque le premier anniversaire des effondrements d’immeubles de la rue d’Aubagne, Julien Denormandie, ministre du Logement du gouvernement d’Edouard Philippe, s’est exprimé sur les ondes de France Bleu Provence, de même que dans les colonnes de La Provence. Il confirme à cette occasion la création d’une société de réhabilitation de l’habitat.
Remettre en état les logements insalubres
Interrogé sur France Bleu sur les chiffres du mal logement à Marseille (100 000 personnes vivant dans plus de 30 000 « taudis » selon la Fondation Abbé Pierre), Julien Denormandie ne nie pas leur ampleur : « [Ces chiffres sont] tout à fait possibles. C’est un fléau, cet habitat indigne à Marseille. Et c’est pour ça que nous prenons des mesures pour y remédier » commente-t-il. Dans les colonnes de La Provence, il affirme « mouiller la chemise pour la reconstruction de la ville ».
L’arme qu’il propose pour mettre un terme à l’habitat indigne : une « société publique de rénovation de l’habitat, dont l’Etat sera actionnaire aux côtés des collectivités », et dont le rôle sera « d’identifier les logements insalubres, elle les rachètera, elle les remettra en état pour enfin les remettre sur le marché » précise-t-il sur France Bleu. « L’Etat est là pour être aux côtés des marseillais » martèle-t-il également dans La Provence.
Préserver le caractère populaire de Marseille
Pour évoquer les efforts à faire contre l’habitat indigne dans la cité phocéenne, Julien Denormandie n’hésite donc pas à employer le terme de « reconstruction ». Une reconstruction qu’il entend mener « en faisant en sorte que ce qui fait Marseille soit préservé », soit « le caractère populaire du centre-ville », précise-t-il sur la radio de service public. Et en partenariat avec les collectivités locales, via le « projet partenarial d’aménagement », signé cet été avec la Mairie et la Métropole.
Enfin, le ministre du Logement dit « partager l’impatience des Marseillais » et estime « normal que la colère s’exprime, une colère très profonde pour ces habitants ». « Je ne lâcherai pas Marseille face au fléau de l’habitat indigne » affirme-t-il, précisant espérer que « toute la lumière soit faite sur les raisons de ce drame ». Une enquête qui se poursuivra encore les mois à venir, afin de déterminer les responsabilités dans ces effondrements tragiques, dans lesquels huit personnes ont trouvé la mort.
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