La maire LR d’Aix-en-Provence, Maryse Joissains-Masini, a été condamnée mercredi 18 juillet à un an de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité pour avoir promu indûment son chauffeur et fourni des emplois de complaisance à des proches. Cité par l’AFP, l’avocat de l’élue, Mario Pierre Stasi a déclaré qu’il allait “immédiatement interjeter appel” après ce jugement du tribunal correctionnel de Montpellier, qu’il a qualifié de “très dur”.
Le parquet avait requis 18 mois de prison dont neuf mois ferme, et dix ans d’inéligibilité à l’encontre de la maire aixoise, âgée de 75 ans. Le procureur Dominique Sie avait estimé “parfaitement caractérisés” les délits de détournement de fonds publics et de prise illégale d’intérêts. Maire d’Aix-en-Provence depuis 2001 et députée de 2002 à 2012, Mme Joissains-Masini avait été mise en examen en 2014, notamment pour l’embauche d’une collaboratrice chargée de la maltraitance animale, la promotion éclair de son chauffeur et deux emplois pour les enfants de ce dernier. En février dernier dans un entretien accordé à Gomet’, Maryse Joissains déclarait : « Je pense que les magistrats sont des gens raisonnables qui envisageront une relaxe. Je revendique ma qualité de maire d’Aix rigoureux et qui respecte l’argent public. »
Maryse Joissains s’est vue mercredi également condamnée à 10 ans de privation des droits civiques. Si le jugement est confirmé en appel, Maryse Joissains, qui n’a jamais exclu de se représenter à la mairie d’Aix, devra renoncer.