Fondée en 1996, Sea TPI est installée depuis ses débuts à La Ciotat. Depuis, l’entreprise s’est développée, à Montpellier et à Paris, et compte à ce jour 450 collaborateurs, dont la moitié à La Ciotat. L’entreprise s’est spécialisée dans le « run », à savoir le bon fonctionnement des directions de services informatiques internes à chaque entreprise, et propose à ses clients, d’une part de la production de services (supervision, exploitation et administration des systèmes et bases de données) et d’autre part de l’assistance à l’utilisation des systèmes informatiques, pour permettre aux entreprises de s’affranchir des contraintes numériques.
L’entreprise ciotadienne a également développé de nouveaux services liés à la cybersécurité. Malgré la crise sanitaire, Sea TPI a donc su tirer son épingle du jeu en 2021 avec un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros. En ce début 2022, elle vient d’être certifiée ISO27001, une norme qui garantit un bon niveau de sécurité de l’information. Entretien avec Philippe Pelfort, le PDG de l’entreprise.
Quel bilan tirez-vous de 2021 ?
Philippe Pelfort : Le contexte de crise épidémique a fait que nous avons eu un véritable enjeu de mobilisation des équipes. Cela n’a pas impacté notre productivité, mais c’est un vrai sujet qui touche les déplacements et la capacité de concentration des collaborateurs.
Hormis cela, l’année 2021 a été bénéfique en ce qu’elle nous a permis de remodeler notre stratégie pour la période 2022-2026. L’idée n’est pas de repartir à zéro mais de conserver notre mission initiale : mettre le numérique au service des hommes. Le numérique peut être intimidant, destructeur, mais cela peut aussi être un moyen de mieux faire et mieux produire. Nous gardons cette base là tout en modernisant nos concepts et notre identité. Nous dévoilerons cette nouvelle stratégie à nos clients très prochainement.
Avec le développement du télétravail, nos clients ne se sont pas désengagés, au contraire.
Philippe Pelfort
Tous nos objectifs ont été atteints en 2021, avec un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros sur l’année. Le secteur de l’informatique a peu souffert de la crise : avec le développement du télétravail, nos clients ne se sont pas désengagés, au contraire. Beaucoup de nos prestations étant effectuées en visioconférence, nous avons pu poursuivre nos activités. Par ailleurs, nos cycles de ventes se font sur 18 mois : les clients avec lesquels j’ai signé en 2021 sont des clients avec lesquels je suis entré en contact avant la crise. Je suis curieux, en revanche, de voir ce que nous réservent les mois à venir, dans la mesure où il a été difficile de créer du contact ces deux dernières années, et comment la crise va impacter la relation client ou encore l’engagement des équipes.
Quelles sont vos projets pour 2022 ?
P.P : Nous souhaitons atteindre les 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec un objectif à terme de 50 millions d’euros en 2026. Nous avons doublé notre production en cinq ans et nous comptons encore la doubler à l’issue de la période 2022-2026. Ainsi, nous allons lancer de nouvelles offres en matière de cybersécurité, qui n’est pas notre activité originelle, mais sur laquelle nous avons planché le dernier trimestre de 2021 (Sea TPI a intégré fin 2021 la fédération française de cybersécurité, ndlr). Nous nous sommes dotés d’experts et souhaitons apporter une continuité dans nos services en aidant nos clients face à la démultiplication des attaques informatiques. Nous pressentons un une importance croissante du besoin de cybersécurité. A ce jour, nous intervenons sur trois niveaux : le conseil en amont pour identifier les risques ; la détection et la correction des intrusions ; et enfin, la sensibilisation de nos clients et de leurs salariés à la cybersécurité, au travers de formations à distance.
A quelle jeune entreprise aimeriez-vous donner un coup de pouce en ce début d’année ?
P.P : Il est difficile de se concentrer sur sa propre entreprise tout en multipliant les soutiens envers d’autres. Cependant, nous collaborons depuis quelque temps avec l’entreprise parisienne Hublot, qui développe un logiciel pour minorer la consommation énergétique des systèmes informatiques et est par ailleurs membre d’Entrepreneurs pour la Planète. Nous accueillons régulièrement leurs équipes sur le site de La Ciotat, qui ont libre accès chez nous pour travailler sur le commerce, sur la finance, ou sur la technique s’ils veulent qu’on leur valide un produit. Cela correspond à nos engagements sociétaux en matière de sobriété numérique et de transmission.
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