Dans le cadre de son ambition de décarboner l’hydrogène consommé par ses raffineries européennes à l’horizon 2030, TotalEnergies lance avec Air Liquide un projet de production d’hydrogène renouvelable sur la plateforme de La Mède. Ce nouveau projet vient en complément du projet Masshylia de production d’hydrogène vert par électrolyse mené par TotalEnergies en partenariat avec ENGIE. « Ces projets permettront de réduire les émissions de CO2 de la bioraffinerie de La Mède de 130 000 tonnes par an » affirme TotalEnergies. En 2023, TotalEnergies avait annoncé une réduction de 100 000 tonnes pour le seul projet Masshylia.
Air Liquide va construire et exploiter une unité de production d’hydrogène renouvelable sur la plateforme de La Mède. D’une capacité de 25 000 tonnes d’hydrogène par an, cette unité recyclera les coproduits issus de la bioraffinerie de TotalEnergies. L’hydrogène sera ensuite utilisé par la bioraffinerie pour produire du biodiesel et des carburants aériens durables (SAF). Implanté dans la région depuis plus de 50 ans, Air Liquide opère déjà trois unités de séparation des gaz de l’air, une unité de production d’hydrogène ainsi qu’un réseau hydrogène. Il exploite par exemple à Fos-sur-Mer la première station hydrogène haute pression pour poids lourds longue distance en Europe. souligne Air Liquide.
Ce projet représente un investissement global de 150 millions d’euros pour TotalEnergies et Air Liquide (80 millions). Le démarrage de cette nouvelle unité est prévu en 2028. « Ce nouveau projet de production d’hydrogène renouvelable, mené avec Air Liquide, nous permet d’accélérer la décarbonation de notre plateforme de La Mède. Près de dix ans après l’annonce de sa reconversion, la plateforme de La Mède poursuit sa transformation et devient un centre de production d’hydrogène bas carbone, contribuant ainsi aux objectifs de décarbonation de la région Provence-Alpes-Côte-D’Azur », déclare Vincent Stoquart, directeur général de la branche Raffinage-Chimie de TotalEnergies.
Le projet Masshylia mis sous conditions
En parallèle, TotalEnergies poursuit le développement, avec son partenaire ENGIE, du projet Masshylia de production d’hydrogène vert par électrolyse de l’eau d’une capacité de 10 000 tonnes par an, afin de contribuer à la fois à la décarbonation de la bioraffinerie et à celle de clients de la zone industrialo-portuaire de Fos-Berre. Les deux partenaires visent le démarrage, du premier électrolyseur de 20 MW en 2029, sous réserve de la confirmation des subventions européennes et françaises et des autorisations publiques nécessaires. Prévue dans un premier temps à horizon 2024, l’unité Masshylia devait être finalement être mise en service d’ici 2026 avait annoncé TotalEnergies l’année dernière avec une puissance de 120 MW…
Selon La Tribune le report du projet est dû aux difficultés opérationnelles de la mise en place la solution retenue pour Masshylia (électrolise de l’eau). « Sur ce procédé, les déboires industriels se sont enchaînés (…) le fournisseur d’électrolyseurs, le belge John Cockerill, a rencontré d’importants soucis opérationnels. Et notamment dans la gestion de l’intermittence des énergies renouvelables – c’est-à-dire de la variabilité de leur production selon la météo – pour alimenter ces engins, qui ont besoin d’un courant électrique en continu » écrit La Tribune.
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Globalement TotalEnergies s’engage toujours à réduire son empreinte carbone liée à la production, la transformation et la fourniture d’énergie à ses clients. « L’un des leviers identifiés par l’entreprise est l’utilisation d’hydrogène bas carbone pour décarboner ses raffineries européennes, ce qui devrait permettre de réduire ses émissions de CO2 d’environ trois millions de tonnes par an d’ici 2030 » précise le groupe.
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