La Métropole accuse un gros retard sur les économies d’énergies. L’ensemble des consommations représentent la somme faramineuse de 5,6 milliards d’euros et la part des énergies renouvelables n’atteint que 6 %. « Nous avons encore une belle marge de progression », avoue Béatrice Aliphat, conseillère métropolitaine*. Pour financer la transition énergétique, la Métropole travaille sur la création d’un fonds dédié à ces projets.
Un fonds alimenté par les économies d’énergies
Pour l’heure, aucun chiffre n’est annoncé mais l’idée est de le financer grâce aux économies réalisées sur les dépenses actuelles. La collectivité estime que les consommations pourraient être réduites de moitié en intégrant dans la planification, les enjeux climat, air et énergie. « Il faut sortir du budget global l’argent ainsi dégagé pour alimenter un nouvel outil financier afin de s’assurer qu’il soit réinjecter dans des projets liés à notre transition énergétique », explique Béatrice Aliphat. Mais pour lancer les premiers projets, il faudra bien trouver du financement. « Nous avons plusieurs opérateurs qui sont intéressés », assure l’élu. La Caisse d’Épargne et la Caisse des Dépôts sont notamment intéressées et les producteurs d’énergie (EDF, Engie, Veolia…) et les distributeurs (Enedis et Grdf) ont d’ores et déjà été sollicités.
Un diagnostic des projets énergétiques des communes du territoire
La Métropole est en train de réaliser un état des lieux des dépenses et besoins énergétiques du territoire. « On a envoyé des fiches énergies aux communes pour connaître leurs projets », annonce Béatrice Aliphat. Ainsi, Aix-Marseille Provence pourra sélectionner les meilleurs dossiers à accompagner. Un premier exemple est en cours d’exécution avec la commune de Mallemort. La Métropole a monté un appel à manifestation d’intérêt pour attirer les opérateurs du secteur des énergies renouvelables à se faire connaître pour réaliser un projet de centrale solaire d’une puissance de 3 MWc sur le site de l’ancien centre de stockage des déchets non dangereux. L’investissement nécessaire est évalué entre 2,5 et 3 millions d’euros.
* Depuis la démission de Jean-Claude Gaudin, toutes les délégations des vice-présidents sont tombées. Béatrice Aliphat, anciennement déléguée à l’industrie et aux réseaux d’énergie, n’est donc pour l’heure qu’une simple conseillère métropolitaine.