Martine Vassal, présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et présidente par intérim de la Métropole, a présenté mercredi 12 septembre les nouveaux bus à double étage de la ligne 50 du réseau Cartreize, qui relie Marseille à Aix-en-Provence. La Métropole Aix-Marseille Provence a mis en service 10 véhicules orange et blancs depuis la fin du mois d’août. Ils viennent compléter une flotte de 31 bus simples et augmentent le nombre de voyageurs par trajet de 67 à 92, de quoi limiter l’empreinte carbone. « Pour nous c’est une thématique qui est essentielle dans le cadre du développement du territoire », déclare Martine Vassal. « L’axe Aix-Marseille est le plus fréquenté du territoire métropolitain. Malgré l’augmentation de cette fréquentation exceptionnelle, il n’y a que 15% des passagers qui fréquentent les transports en commun, en car et en TER. La ligne SNCF est actuellement en cours de rénovation et il nous fallait apporter une réponse forte et rapide pour supporter l’afflux de passagers ».
Dans ces bus, aucune révolution technique. Ils sont en revanche équipés de panneaux d’informations en temps réel et sont mieux agencés avec des espaces individuels mais aussi collectifs avec tables et vis-à-vis. Le Wi-Fi, déjà présent sur la ligne, sera également proposé gratuitement tout comme des prises de recharge USB.
Freiner le « tout voiture »
Le projet a été financé à 70% par le Département soit un investissement de 3,8 millions d’euros. Il s’inscrit dans une volonté de freiner le « tout voiture ». L’agenda de la mobilité a d’ailleurs été voté en 2016 pour booster l’usage des transports publics. « Sur ce territoire on avait énormément de retard. Pour pouvoir le rattraper, nous avons fait un plan de mobilité qui fait trois milliards d’euros. Le Département a décidé d’y consacré 300 millions d’euros », explique Martine Vassal. « Nous ne pouvons plus attendre. C’est la raison pour laquelle nous avons aussi engagé des réflexions sur le co-voiturage et nous travaillons pour éliminer un maximum de voitures sur cette autoroute pour qu’on essaie de perdre le moins de temps possible ». « Nous voulons donner le choix à chacun des 1,8 million d’usagers métropolitains de choisir le service de mobilité de la Métropole pour laisser sa voiture soit au garage, soit dans un parking relais », renchérit Jean-Pierre Serrus, conseiller métropolitain et maire (LREM) de la Roque d’Anthéron.
Par ailleurs, la ligne 50 devrait bénéficier de l’agenda de la mobilité d’une seconde manière. La Métropole souhaite en effet raccourcir le temps des trajets sur les lignes de transports en commun interurbains. D’ici 2025, plus de 100 km de voies réservées aux cars seront dédiées au réseau métropolitain. Grâce à cela, la Métropole veut réduire le temps de parcours, actuellement de 25 à 50 minutes, à 30-35 minutes sur la ligne 50. « Nous avons déjà 7 km de voies dédiées sur l’autoroute sur un total de 32,7 km et à l’horizon fin 2019 nous serons passés à plus de 15 km, vraisemblablement 17 km », précise Jean-Pierre Serrus. En revanche, les travaux sur l’A51 risquent de prendre du temps. « Il y a des difficultés techniques sur les virages, sur des endroits où l’autoroute se rétrécit donc c’est la raison pour laquelle c’est pas aussi rapide que ce qu’on voudrait nous les élus », admet Martine Vassal.