La Fédération des syndicats de producteurs de vins à appellation contrôlée de la région du sud-Est (FRAOC Sud-Est) et la confédération nationale des AOC (CNAOC) interpellent, mercredi 15 juillet le Président de la République pour réclamer « la mise en place de mesures vitales pour soutenir le secteur viticole ».
« Monsieur le Président de la République, nous préparons déjà notre avenir mais seuls, nous ne pouvons pas tout. (…) Pendant le confinement, les vigneronnes et les vignerons ont maintenus leur activité (…). Ils n’ont pas émargé aux milliards du chômage partiel » affirme Bernard Farges, président de la CNAOC.
« L’export a chuté de près de 40% vers la Chine, entre janvier et avril 2020 »
La filière viticole constitue « le deuxième secteur excédentaire de la balance commerciale, juste derrière l’aéronautique » et fait vivre « 500 000 emplois directs et indirects, non délocalisables » en France rappellent les professionnels. Mais avec le confinement, « la viticulture boit la tasse », le chiffre d’affaire a été amputé de « 1,5 milliard d’euros avec la fermeture des cafés-hôtelleries-restaurations », « l’export a chuté de près de 40% vers la Chine, entre janvier et avril 2020 » et le tourisme vitivinicole et œnologique, qui contribue à « l’attractivité dans les territoires » avec plus de «10 millions d’oeunotourismes » par an, est également très affecté.
La saison des vendanges approche et les cuves sont pleines. Ainsi, les viticulteurs demandent « une exonération des cotisations sociales patronales à partir de 60% de pertes consécutives au confinement » (et non à partir de 80% de pertes) et «une exonération à 50% en dessous de ce seuil ». Pour être acteur « du rebond économique », ils exigent un calcul des cotisations sociales de l’exploitant « ajusté sur le résultat de l’année en cours et non sur les années précédentes pour ne pas fragiliser davantage la trésorerie de petites structures ». Enfin, les vignerons souhaitent un « allègement de la fiscalité des stocks » pour ne pas taxer les invendus de 2020.
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