La nature et les senteurs des essences méditerranéennes vous saisiront dès votre entrée si vous avez la chance de rendre visite à l’artiste peintre Alexandra Deman, dont l’atelier, logé dans une très belle villa des années 50 magnifiquement restaurée. Un atelier ouvert exceptionnellement en ce mois de septembre alors que l’artiste prépare une grande exposition à Paris l’hiver prochain.
Du balcon de l’atelier, la canopée qui précède le bleu horizon de la mer et les îles d’Hyères, est une toile de fond inspirante pour l’ancienne scénariste de fictions, qui a repoussé, voire refoulé, son envie d’adopter les pinceaux plus précocement. Son père, le peintre Albert Deman (1929-1996) était comme un modèle impressionnant et inaccessible.
Avec la maturité et l’expérience, Alexandra Deman décide enfin de franchir le pas, sans formation ni préparation académiques. Elle compose à l’instinct, des aquarelles où les éléments, les couleurs, les perspectives et les mouvements livrent des paysages sensibles et poétiques.
Alexandra Deman : une invitation aux voyages et la pensée
On y devine la Méditerranée et ses décors, mais pas seulement. Chaque tableau invite aux voyages et à la pensée. Car au-delà de sa palette singulière de couleurs (variations de bleu, rose, orange), Alexandra Deman maîtrise l’art du mouvement, de la perspective et… du scénario.
Il y a ici de la densité mais aussi des espaces libres, des vides pour donner du relief ou de la profondeur à la forme comme à l’esprit, de l’ombre, parfois même du sombre, et des lumières éclatantes, jusqu’à la rougeoyante série canicule, exposée en avril dernier à la Galerie Cravéro au Pradet (83).
L’année dernière, deux autres expositions, les premières où Alexandra Deman exposaient ses oeuvres, au Vieux Salins à Hyères et à la galerie Circa à Arles ont attiré du monde avec des ventes remarquées parfois même auprès de grandes collections.
Une nature vibrionnnante, à la fois légère et profonde
La nature chez Alexandra Deman est partout, parfois ce sont des collines arborées, souvent des ciels, des arbres et des horizons, puis des plantes, des fleurs ou des bambous, autant de compositions qui happent le regard et invitent à la rêverie.
Dans la série de ses Panoramiques exposés au Pradet dans l’exposition Sud Sud-Ouest elle explique, depuis son son compte Instagram qu’avec ses paysages imaginaires elle « aime déployer sur de grands formats, le sud et l’ouest mêlés – d’où le titre d’un vent marin car la mer est toujours proche, même invisible. Ce cap qui est celui de mes ancrages, territoires rêvés, idéalisés, et d’une nature à la naissance du monde. Douce et gorgée d’énergie… Aimante. »
Croisée récemment à Marseille au salon Art-o-Rama, Alexandra Deman, est venue au contact des oeuvres et des galeries. Après son exposition parisienne à la mairie du 9e arrondissement, en février-mars 2026, elle aimerait montrer à nouveau son travail à la lumière du sud, et pourquoi pas à Marseille.
Les deux magnifiques séries en préparation pour Paris, avec des grands formats, sont consacrés aux champs et aux bambous, méritent en effet une visibilité majeure. Alexandra Deman confiait au coeur de cet été sa fascination pour ces micros univers, tout en délicatesse et exubérance vitale. Ces champs de nos campagnes, des mondes énigmatiques et leur tryptique foisonnement-douceur-énergie. On prolonge volontiers cet été en pente douce.
Info pratique et liens utiles :
Pour une visite de l’atelier d’Alexandra Deman, contactez-la par mail ou sa page Instagram
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