Média métropolitain depuis son lancement en septembre dernier, GoMet’ veut vous informer au mieux de l’évolution de la construction de la métropole Aix-Marseille-Provence. Alors que les contours de l’institution et de ses compétences ne sont toujours pas définitvement connus, les élus (pro ou anti-métropole) se mobilisent désormais pour garder une influence au sein de la nouvelle entité. Dans cette perspective, l’élection du ou de la futur(e) président(e) aura une portée symbolique importante. Nous vous proposons de suivre semaine après semaine dans « Le présidomètre » les chances des uns et des autres. Ce classement évoluera bien sûr en fonction des déclarations des uns et des autres, des alliances ou ruptures, des tractations pus ou moins ouvertes.
Les outsiders
Nicolas Isnard. Le maire de Salon-de-Provence, et président de la communauté de communes Agglopole a longtemps dénoncé, avec force de banderoles et slogans la métropole. Mais la réal politique reprend ses droits a quelques mois de la constitution de la nouvelle structure. Nicolas Isnard, 44 ans, se pose en recours moderne et garant de l’intérêt des communes. Dans La Provence il n’exclut rien mais « Il faut d’abord savoir à quoi servira cette métropole et avec quels moyens elle pourra fonctionner ». Il reste que la position géographique de sa ville (limite nord de la métropole) ne joue pas en sa faveur.
Le maire de La Ciotat, vice-président du conseil départemental en charge des affaires internationales et vice-président au développement économique à Marseille Provence Métropole dispose aujourd’hui d’une jolie carte de visite de la métropole. Elle peut lui laisser prétendre à un rôle plus important encore. Reste à connaître sa réelle envie d’en découdre au-delà de sa commune qu’il tient d’une main de fer. Au demeurant, quels sont ses réseaux « pour faire levier » en dehors de sa proximité apparente avec Martine Vassal et Guy Teissier ?
Le maire d’Aubagne bénéficie d’une bonne dynamique depuis son élection à la mairie d’Aubagne. Il pourrait être un homme de consensus entre les pro et les anti-marseillais, les pro et les anti-aixois, les pro-métropolitains et les opposants. Sa ligne modérée, son poste de vice-président au développement économique acquis au conseil départemental lui ouvre certainement des portes. Mais encore faut-il saisir sa chance et affirmer ses ambitions. Hors le caractère de cet homme qui a fait une bonne partie de sa carrière dans le secteur privé ne l’incite pas trop à se mettre en avant.
Une femme à la présidence de la métropole ? Cela donnerait une touche de modernité à la nouvelle entité. Sylvia Barthélémy a d’autres arguments : elle dispose d’un bon relationnel tant au Conseil départemental, où elle est vice-présidente en charge de la politique de la ville, qu’au sein de la communauté Pays d’Aubagne et de l’Etoile qu’elle a conquise par surprise à la gauche l’année dernière. Enfin, son parti l’UDI, malgré sa discrétion, reste influent à Aix comme à Marseille…
Lire aussi le premier volet du Présidomètre avec les favoris