Concerts, congrès, compétitions sportives, mariages, depuis plus de trois mois ces évènements qui rassemblent des dizaines à des milliers de personnes ont été contraints d’être déprogrammer pour éviter la propagation du Covid-19 sur le territoire. A l’heure où les mesures de déconfinement s’assouplissent le Syndicat des activités évènementielles (SAE) souhaite avoir un soutien financier des instances publique et privées dont il dépend afin de reprendre «une reprise sereine des activités» dès l’automne.
Traiteurs, hôtesses, agents de communication, organisateurs de festivals, l’industrie de l’évènementielle a perdu plus de 160 millions euros de gain sur l’ensemble du territoire entre mars et juin soit 72% du chiffre d’affaire collectif. Le syndicat des activités évènementielles qui compte à présent 307 entreprises et plus de 2900 salariés dénonce l’incertitude qui gagne la filière. « Nous avons besoins d’un cadre clair accepté par le terrain et validé par nos gouvernants » estime le co-fondateur du SAE Cédric Angelone lors d’une conférence de presse tenue jeudi 18 juin à la CCI métrpolitaine Aix Marseille Provence. Une incertitude sur le devenir qui pousse le syndicat à proposer des mesures économiques mais aussi sanitaires pour une rapide sortie de crise.
86% des salariés de l’évènementiel au chômage technique
« On souhaite que les mesures de chômage partiel, prises en charge à 100%, s’étirent jusqu’à la fin de l’année 2020 et que soit réévalué le besoin pour le premier semestre de l’année 2021 et ce quel que soit le code APE de nos entreprises » explique Cédric Angelone. «Une mesure essentielle» au moment où 86% des salariés des entreprises syndiquées dans l’évènementiel sont au chômage technique. Pour faire face au choc de la crise, le syndicat souhaite en outre un report des échéances d’emprunts et une exonération des charges sociales patronales.
L’autre acteur public attendu, ce sont les collectivités territoriales. Elles ont beaucoup recours à la filière pour dynamiser l’attractivité de leurs territoires, à l’instar des grands évènements organisés comme Marseille-Cassis. C’est à elles, que s’en remet le syndicat pour faciliter la mise en place de prochains évènements notamment en réduisant les taxes d’occupation du domaine public ou en mettant à disposition le matériel pour les organisateurs.
L’application de ces mesures économiques et logistiques d’urgence sont d’autant plus nécessaires que les investisseurs privés finançant habituellement à 50% les organisateurs d’événements, se retrouvent eux aussi durement touchés par la crise et se replient à leur tour sur eux-mêmes.