L’union coince du côté du Printemps marseillais
Dans la cité phocéenne, flou artistique total du côté du Printemps marseillais – un mouvement qui rassemble des partis (PS, LFI, PS) et mouvances de gauche. Tout est parti d’une assemblée communale tenue par LFI le vendredi 13 octobre, à l’issue de laquelle a été publié un communiqué. LFI y écrit : « Le Printemps marseillais est désormais paralysé : il n’a pas su intégrer le Pacte démocratique, ce qui provoquera le retrait de la CGT. […] Les Insoumis argumenteront pour réaliser deux conditions : l’alliance avec le Pacte et le choix d’une tête de liste non-PS, en rupture avec le passé ». Une décision avec laquelle Sophie Camard, cheffe de file LFI au sein du Printemps marseillais, semble s’inscrire en faux.
Le titre du “Monde” pour Marseille porte à confusion. LFI ne s’écarte pas de la volonté d’union. Nous refusons une tête de liste PS pour Marseille.
Depuis quand union et tête de liste PS sont synonymes ? pic.twitter.com/aYJHHlhICM— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 14, 2019
Dans un communiqué publié en son nom daté du dimanche 15 décembre, elle réagit : « La gauche marseillaise a encore vécu une semaine un peu folle, autour d’une réunion de la France insoumise qui a eu lieu vendredi soir, sur les municipales 2020. Il appartient aux organisateurs de cette réunion d’en faire la communication. Je me suis bien gardée de le faire ». Elle rectifie : « Au Printemps marseillais, il existe deux candidats à la tête de liste : Benoît Payan et moi-même. De ce duo, certains se sont amusés à effacer la femme pour ne retenir que l’homme. C’est d’une élégance qui n’a d’égale que le machisme ordinaire de la politique, sur fond de concours Miss France à Marseille ». L’unité un temps brandie comme socle par le Printemps marseillais semble donc s’effriter de jour en jour. Et au sein même de LFI. Dans un autre communiqué cette fois du parti plusieurs membres – Mohamed Bensaada (co-chef de file), Prune Helfter-Noah (candidate aux élections européennes) Hendrik Davi (candidat aux élections législatives) Bernard Borgialli (candidat aux élections européennes) – prennent leur distance : « Nous prenons connaissance ce soir avec stupeur du communiqué de la cheffe de file Sophie Camard qui pose de nombreuses questions. Nous apprenons qu’un duo de tête de liste a été désigné au printemps Marseillais. Quand et par qui ce duo a été désigné ? Pour quelle raison ce duo de tête de liste n’a pas été annoncé lors de notre assemblée communale le 13 décembre devant les insoumis ? » Ambiance…
diffusé par le parti de
Enfin, dans un communiqué du Printemps marseillais publié lundi 16 décembre, le mouvement lance un « appel aux candidatures citoyennes », invitant les personnes désirant s’engager à candidater sur le site internet du Printemps marseillais pendant un mois. « La participation citoyenne est une condition sine qua none pour changer Marseille. Elle répond aussi à une forte envie des Marseillaises et des Marseillais eux-mêmes. Sur le terrain tous les jours, à la rencontre de celles et ceux qui vivent cette ville au quotidien, nous ressentons l’espoir, l’envie et l’attente. Les Marseillaises et les Marseillais veulent être acteurs et non plus spectateurs de leur ville » déclare ainsi Jean-Pierre Ganozzi, membre du mouvement issu de la société civile. Pour postuler, les prétendants doivent remplir un formulaire sur le site internet du mouvement, et exposer leurs motivations à rejoindre les listes du Printemps marseillais.