La Maison de l’emploi de Marseille a invité le grand public à découvrir la nouvelle édition de son Village de la mobilité mardi 17 septembre. Sous les ombrières du Vieux-Port, cet événement visait à promouvoir les solutions de déplacements alternatives à la voiture.
Des animations et des informations ont été mises en place avec le soutien de la Métropole Aix-Marseille-Provence et de la Ville de Marseille – de même qu’en collaboration avec la Cité des Entrepreneurs, Euroméditerranée, Cap Au Nord Entreprendre et d’autres partenaires. La Maison de l’emploi proposait notamment des vélos à tester, des parcours sécurité routière, des jeux et des lots à gagner.
Objectif réduire le trafic routier
Le Village de la mobilité constituait l’occasion de mettre en avant les actions mises en place par les différents acteurs métropolitains impliqués en matière de transports, avec un enjeu qui est toujours le même : réduire le trafic.
L’une des solutions proposées depuis la rentrée 2018 est le « pass intégral ». Celui donne accès à l’ensembles des transports de la métropole pour un tarif mensuel de 73 euros. Ce prix est réduit à 36,50 euros par mois pour les salariés. Quant au « pass sénior », il permet aux plus de 65 ans de prendre les transports en commun pour un euro par jour, soit 364,80 euros par an.
De son côté, Anne-Charlotte Blanc, responsable du développement durable de l’Olympique de Marseille, met en avant le partenariat noué par le club avec la SNCF et la Région Sud. Ainsi est-il désormais possible de se rendre les soirs de match au stade Vélodrome pour un tarif de 5 euros depuis toutes les localités de la Région Sud desservies par le TER (2,5 euros pour les moins de 12 ans). De plus, les tarifs de tous les parkings ont été harmonisés pour proposer une offre à 6 euros ces mêmes soirs de match.
Des offres de mobilité disparates
Au centre de cette stratégie de communication se trouvent également des applications mobiles. Par exemple, la Cité des entrepreneurs présentait sur son stand son application Euromob, qui a été lauréate du concours Solumob et permet à ses utilisateurs de bénéficier d’une vue d’ensemble de tous les moyens de transports proposés sur le territoire métropolitain pour se rendre où ils le désirent.
Alexandre Fassi, secrétaire général de Cap au nord entreprendre, estime qu’il faut aller plus loin qu’une simple démarche de communication. « Il faut mettre en commun les services publics, les entrepreneurs et les habitants. Ma présence ici c’est ça, apporter ma pierre à l’édifice, celle des entreprises au nord de Marseille ».
Les acteurs de la mobilité s’accordent à dire que les offres existent, bien que trop peu valorisées, mais ils partagent tout de même le constat d’une disparité – souvent géographique – des offres de transport. « C’est une réalité : c’est compliqué de se déplacer au nord de Marseille. Mais il vaut mieux partir de l’existant et offrir une vision de ce que l’on peut apporter. Moi de mon côté je ne peux pas construire une rame de métro. Par contre, je sais que l’on peut avoir des solutions alternatives », estime Alexandre Fassi, qui est en contact étroit avec les entreprises du nord de la cité phocéenne.
Être force de proposition
« On a développé une application – Taco 2.0 – pour permettre aux salariés de réserver une micro-navette à la sortie du métro Bougainville par exemple, jusqu’à 20 minutes avant. Pour l’instant c’est seulement une expérimentation sur la zone d’activité d’Arnavant », raconte le secrétaire général de Cap au nord entreprendre. « On peut s’échiner sur les élus-ci les élus-ça, mais il faut être force de proposition. Que ce soit du côté des chefs d’entreprises mais aussi des salariés. Il faut que demain les salariés et les demandeurs d’emplois puissent se déplacer sur le territoire sans être obligé d’utiliser leur voiture ».
Stéphanie Chauvet, directrice de la Maison de l’emploi de Marseille juge qu’il y a deux motivations à cette envie de s’affranchir de la voiture. « La première est d’ordre pécuniaire. La voiture commence à peser plus lourd dans le budget des ménages que l’alimentation ou le logement. Il n’y a pas d’aide pour l’assurance voiture, pas d’aide pour faire son plein de carburant… Puis il y a cette conscience de se dire qu’est-ce qu’on va laisser à nos enfants si on ne change pas ? ».
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