Comme chaque année avec les vœux, arrive la seconde liste des médaillés de la Légion d’Honneur de l’année. Depuis la réforme voulue par Emmanuel Macron en 2017 elle est plus restreinte et rigoureusement paritaire… pour les civils. La liste militaire demeure à l’image de l’armée. Ils rejoignent les 92 000 « légionnaires » sachant que depuis la création de l’ordre, près d’un million de citoyens ont obtenu la Légion d’honneur. Rappelons que l’ordre compte trois grades : chevalier (80 % des décorés), officier, commandeur et deux dignités : grand officier, grand-croix.
À la lecture des noms chacun s’interroge : pourquoi lui? pourquoi elle? Le site de l’ordre détaille les critères d’attribution : « l’universalité des ordres nationaux dans toute la diversité des domaines d’activité qu’ils récompensent, y compris les métiers émergents ; le mérite personnel, évalué par l’apport à l’intérêt général et dans la durée ; la parité des promotions civiles. » Si les ministères ont la main sur leurs quotas de médaillés, la possibilité formelle est donnée à chaque citoyen de signaler une personne méritante.
Sur notre territoire revenons d’abord sur le contingent des politiques, il se limite à trois personnalités.
Samia Ghali, ancienne sénatrice, conseillère départementale et maire adjointe de Marseille, indépendante, avec son micro-parti Marseille avant tout, toujours dans la mouvance socialiste, elle soutenait Mélenchon en 2017, elle a négocié très cher son ralliement à Michèle Rubirolla et Benoît Payan en 2020. Cette nouvelle légionnaire, habituée des plateaux télévisés est à la fois courtisée par certains ou critiquée par d’autres dans la macronie.
Michel Amiel, ancien sénateur et maire (DVG) des Pennes-Mirabeau, avait été un des premiers maires à soutenir Emmanuel Macron et il a accueilli dans la salle Tino Rossi son premier meeting de campagne dans les Bouches du Rhône. Ce proche de Jean Noël Guérini, il était à La Force du 13, avait quitté LaRem lors des ordonnances d’Édouard Philippe et avait alors siégé au Sénat au groupe Les Indépendants – République et territoires.
Didier Réault, président du conseil d’administration du Parc National des Calanques et vice-président LR de la Métropole et du département est l’écolo de la droite locale. Il a créé l’exploit en fondant le Parc des Calanques en y incluant le Frioul et en imposant peu à peu aux usagers des règles qui semblaient impossibles à mettre en œuvre à Marseille. Fin connaisseur de ses dossiers, il fait progresser à la métropole les questions stratégiques de l’environnement en s’emparant de sujets très techniques.
Demain : les médaillés du monde économique
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