Si le 18 juin, dimanche prochain, la vague présidentielle se transforme en tsunami, La République en Marche pourrait conquérir la totalité des 16 sièges parlementaires des bouches du Rhône, car cette formation (vieille d’à peine un an), reste partout qualifiée. Sur ces seize ballottages, onze proposent une candidature féminine.
Plus aucun socialiste ne peut être élu, un véritable désastre pour ce parti qui hier encore dominait l’hémicycle, et comptait sept députés sortants dans ce département. Ne restent en lice pour le second tour qu’un communiste (à Martigues) et un insoumis, le premier d’entre eux, au centre de Marseille.
Les Républicains résistent mieux à l’offensive macronienne. Six de leurs législateurs sortants peuvent encore espérer voir leur bail reconduit pour cinq ans. S’ajoutent, dans la même famille politique, Éric Diard, de Sausset, et Stéphane Paoli, jeune adjoint au maire d’Aix en Provence.
Cinq ou six concurrents du Front national peuvent aussi poursuivre leur campagne. Dont leur chef de file départemental, le nord phocéen Stéphane Ravier. La Camargue sera obligatoirement représentée à Paris par une femme, ou la marcheuse Monica Michel, ou la frontiste Valérie Laupies. Leur voisin, en rive droite du Rhône, Gilbert Collard escompte ne pas perdre dimanche sa corrida personnelle ; il alarme la moitié léthargique de l’électorat du pays sur le péril hypnotique qu’aurait enclenché le jeune sorcier Macron. Et le grand risque d’une assemblée monocolore.