Que pensez-vous de la prochaine fusion entre la Métropole et le Département ?
Maryse Joissains : Je suis contre. La Métropole a été construite sans aucune étude d’impact. On apprend ainsi petit-à-petit les dettes que la ville de Marseille lui a transférées. L’argent qu’il va falloir investir pour mettre Marseille à niveau va peser sur le budget de la Métropole. Le Conseil départemental n’est pas endetté, en tout cas beaucoup moins que la Métropole et je considère que Martine Vassal est une bonne gestionnaire. Fusionner les deux structures sans mener d’étude d’impact aurait de graves conséquences, car le Conseil départemental fonctionne bien. Sans lui, les communes pourraient se retrouver en grande difficulté. Ce n’est pas le moment de fusionner une structure totalement déficitaire avec une collectivité territoriale qui fonctionne bien. La Métropole risque d’entraîner le Conseil départemental à la ruine.
Comptez-vous réellement sortir de la Métropole ?
M.J. : Le 27 février, je vais rencontrer Jacqueline Gourault, ministre auprès de Gérard Collomb, à Paris. Je dis : pourquoi pas la Métropole mais pas celle-là ? J’envisage un pôle métropolitain, une forme de métropolisation qui se focaliserait uniquement sur les compétences stratégiques : orientations économiques, recherche et l’université, environnement et les transports. La Métropole du Pays d’Aix aurait vocation à absorber d’autres territoires qui pourraient être intéressés par l’intégration à une Métropole bien gérée : le Pays de Salon, Manosque et quelques communes du Vaucluse. Ce sont des propositions qui vont être faites à l’Etat.
Comment avance le projet du Musée Picasso ?
M.J. : Il entre dans son allure de croisière. Nous sommes en train de nous mettre en condition pour que la réhabilitation du collège des Prêcheurs soit conforme aux prescriptions de la réglementation de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) mais aussi du PLU de la ville. L’acte de vente sera ensuite signé d’ici septembre, puis le permis de construire pourra être délivré et les travaux commenceront. L’acquéreuse, Catherine Hutin, voulait que le musée ouvre d’ici 18 mois à deux ans, nous essayons de tenir ces délais.
Qu’en est-il de la ZAC La Constance ?
M.J. : L’étude environnementale demandée par la mission régionale de l’Autorité environnementale (MRAE) se poursuit. Concernant le campus Voyage Privé, le permis de construire a déjà été délivré, nous n’attendons plus que le départ d’une communauté de Roms qui squatte ledit terrain. Nous cherchons donc un nouveau terrain pour les accueillir, près de Jas-de-Bouffan. La salle des musiques actuelles (Smac) prend doucement forme. Décidée il y a plus de deux ans, il fallait tout d’abord s’assurer que la Métropole pouvait la financer. C’est à présent chose faite, nous avons donc mis en place le budget et elle sera construite d’ici 18 mois, peut-être avant.
Encagnane, Rambot : les parkings promis vont-ils se construire ?
M.J. A Encagnane, j’avais envisagé d’implanter un parking en entrée de ville sur un terrain mitoyen avec Monsieur Partouche mais celui-ci était contre le projet. Nous avons donc identifié un autre endroit, mais les transports et les parkings relèvent désormais des compétences de la Métropole. J’ai donc déposé une demande de financement à Jean-Louis Dalmasso, directeur général adjoint du Territoire du Pays d’Aix à AMP. La décision n’est pas encore prise. A Rambot, nous a été faite une proposition de construire le parking sur un lieu près du parc, mais qui poserait moins de problèmes aux habitants. Je vais prochainement organiser une réunion avec la SPLA (société publique locale d’aménagement), puis avec les riverains, pour mettre en place ce projet qui coûte aux environs de 15 millions euros.
Demain la suite de notre entretien avec Maryse Joissains
Arena, grogne des commerçants, succession, procès : Maryse Joissains ne lâche rien (2/2)