En mai 2024, le Syndicat mixte gestion intégrée prospective et restauration de l’étang de Berre (Gipreb), avec l’appui d’un consortium scientifique européen, a entrepris une réimplantation d’herbiers de zostères dans l’étang de Berre. Considérés comme les poumons de la lagune, ces herbiers de l’étang (composés de zostères marines et de zostères naines) occupaient une surface estimée à environ 8 000 ha en 1916, réduite à 1,2 ha en 2009. Pourtant, ils jouent un rôle crucial en produisant de l’oxygène et en abritant de petits poissons grâce à la photosynthèse. Cette initiative, intégrée dans le projet ReHAB, s’est déroulée du 27 au 31 mai, avec la plantation de près de 1 500 zostères sur une période de quatre jours.
L’objectif de cette transplantation est de favoriser la résilience de l’écosystème de l’étang de Berre face aux changements climatiques. En collaboration avec des scientifiques de l’université de Groningen, l’équipe du Gipreb a minutieusement transplanté des boutures de zostères naines, couvrant une surface de 2 000 m². Le projet vise à atteindre une recolonisation des herbiers sur 1 500 hectares, un véritable défi écologique visant à retrouver un équilibre dynamique semblable à une lagune méditerranéenne saine.
Des premiers résultats encourageants
Dès les premières semaines suivant la transplantation, les résultats se sont avérés prometteurs. Les suivis initiaux ont montré une bonne adaptation des zostères transplantées, avec une croissance visible et une augmentation de la biodiversité, notamment des juvéniles de poissons, sur les zones concernées. Ces herbiers sous-marins contribuent aussi à la stabilisation des sédiments et à la réduction de l’érosion côtière, des bénéfices significatifs pour l’écosystème de l’étang de Berre.
Liens utiles :
Etang de Berre : incertitudes sur le projet de dérivation du canal EDF
L’actualité de l’environnement en Provence et dans la région dans notre rubrique