A l’occasion de la deuxième édition du Salon des maires, des élus locaux et des décideurs publics des Bouches-du-Rhône, qui se tiendra le 17 novembre, à Salon-de-Provence, les édiles du département vont participer à leur assemblée générale. L’occasion d’aborder leurs problématiques communales.
Petites, moyennes, imposantes, urbaines, péri-urbaines, rurales ou touristiques… Le département des Bouches-du-Rhône se compose de 119 communes et 4 intercommunalités. Elles forment ainsi une carte postale unique, avec cette diversité de territoires. Des communes qui concentrent des problématiques identiques, d’autres différentes, mais qui poursuivent un même objectif : répondre en priorité aux besoins de leurs habitants. C’est dans cet esprit qu’à l’occasion du salon des maires, des élus locaux et des décideurs publics des Bouches-du-Rhône qui se tiendra le 17 novembre, à Salon-de-Provence, l’Union des maires des Bouches-du-Rhône tiendra son assemblée générale. L’un des thèmes phares de cette réunion sera évidemment la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales. Si en clôture du 99e congrès des maires de France, en juin dernier, François Hollande a annoncé que la baisse des dotations (3,7 milliards d’euros prévus en 2017) sera divisée finalement par deux pour le bloc communal, cette petite bouffée d’air reste insuffisance pour les communes.
Le « soutien essentiel » du Conseil départemental aux communes
Rappelons que le gouvernement avait décidé d’inclure massivement les collectivités locales dans son plan de réduction des dépenses publiques de 50 milliards d’euros sur trois ans (2015-2017), par le biais d’une baisse de 10,7 milliards d’euros de la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l’Etat aux collectivités, soit environ 3,7 milliards d’euros chaque année. Malgré une limitation de la baisse à un milliard d’euros au lieu des deux milliards prévus initialement environ, certaines communes devraient peiner à relancer leurs investissements publics. « Ce sera l’occasion de discuter de nos vrais problèmes financiers, car nous en avons », soulignait Georges Cristiani, président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône, lors de la présentation du Salon.
Dans ce contexte de restriction budgétaire, le Département joue un rôle primordial. Et c’est de sa politique d’aide aux communes dont il sera également question. Le Conseil départemental 13 mobilise, chaque année, près de 100 millions d’euros pour soutenir toutes les villes, hors Marseille, dans la réalisation de leurs investissements. Les maires des Bouches-du-Rhône, au-delà de leurs clivages politiques, le reconnaissent, à l’image de Georges Cristiani également maire, sans étiquette, de Mimet. « Son soutien est essentiel ».
D’autres problématiques seront également abordées : « Je pense que les maires sont confrontés, aujourd’hui, à différents problèmes, bien sûr les baisses de dotation de l’Etat, mais aussi leur capacité à être les donneurs d’ordre pour l’investissement public, reprend le président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône. 75% de l’investissement public est ordonné par les collectivités territoriales, donc il est de notre devoir de participer à de telles rencontres entre le monde économique, politique et institutionnel. »
Sécurité et absentéisme
Baisse des dotations de l’Etat, investissement, positionnement de la commune dans la métropole Aix-Marseille-Provence, perspectives d’avenir… seront au centre des discussions. Deux autres sujets seront également soulevés lors de du salon des maires : la sécurité ainsi que l’absentéisme qui touche les collectivités. Dans un contexte d’Etat d’urgence, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez, dressera un état des lieux de la situation actuelle, apportera son éclairage et ses recommandations, notamment sur la nécessité d’entretenir cette relation Commune-Etat, et ainsi garantir la sécurité des administrés.
Concernant l’absentéisme, le nombre d’arrêts de travail pour raisons de santé, maternité comprise, n’a cessé de croître en 2015 dans la fonction publique, selon une étude* publiée en juin 2016 par Sofaxis, courtier en assurance auprès des collectivités territoriales et des établissements de santé. Une évolution qui serait en grande partie due au vieillissement des agents, au report de l’âge de départ à la retraite et à une gestion des ressources humaines perfectible. Dans son rapport annuel sur les finances publiques locales (octobre 2016), la Cour des Comptes pointe également du doigt un « absentéisme important ».
Arrêts plus nombreux et plus longs, motifs des absences, taille de la structure… face à cette problématique, les intervenants, Didier Khelfa, vice-président du territoire du Pays salonais, Jean-Baptiste Blanc avocat et vice-président du Département du Vaucluse et Sakina Larbi, directrice du centre de gestion des Bouches-du-Rhône, témoigneront proposeront des solutions en matière de ressources humaines pour agir de manière efficace. D’autant que toujours selon l’étude Sofaxis, c’est aussi la gestion des fins de carrière, par les services des ressources humaines qui doit être améliorée.
Au-delà de toutes ces préoccupations, le Salon des maires et l’assemblée générale de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône est aussi une manière de peser dans les décisions politiques et économiques. « Pour dire et redire, selon Georges Cristiani, toute la force communale que représente 119 maires et 119 élus locaux ».
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Reportage réalisé en partenariat avec le Salon des maires.
* Pour les collectivités territoriales, l’étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 366.944 agents affiliés à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL), répartis dans 18.339 collectivités. Le champ d’étude est constitué par l’ensemble des arrêts de travail déclarés entre 2007 et 2015. Pour les hôpitaux, l’étude porte sur un échantillon de 147.554 agents affiliés à la CNRACL, répartis dans 904 établissements.