Alors que la mobilisation contre la loi Duplomb a illustré l’inquiétude croissante face aux pesticides, et que le gouvernement cherche à maîtriser les dépenses de santé, « la lutte contre les moustiques mérite un changement de cap.» C’est l’appel lancée par la société spécialisée Qista basée à Sénas (60 collaborateurs) dans les Bouches-du-Rhône.
Une prise de position qui intervient alors que lors d’un point de situation, le 12 août, l’Agence régionale de santé en Provence Alpes Côte d’Azur a confirmé un foyer de chikungunya à Vitrolles, avec 23 cas autochtones recensés fin juillet. Des opérations de démoustication sont en cours dans les quartiers touchés. Entre mi-juin et début juillet, 13 cas avaient également été signalés à Salon-de-Provence rappelle Qista.
Parallèlement, le moustique Culex, le plus courant en France, a été détecté comme porteur potentiel du virus West Nile (virus du Nil occidental). Moins de deux semaines après la confirmation d’un premier cas autochtone à Hyères, deux nouveaux cas ont été identifiés sur la presqu’île de Giens. Des actions de démoustication y sont également programmées.
Qista alerte sur les opérations d’épandages nocives
Or selon Qista « ces opérations de démoustication, qui prennent la forme d’épandages d’adulticides de la famille des pyréthrinoïdes (comme en agriculture), sont non sélectives et menacent le vivant. Elles ont des impacts bien connus et documentés sur la faune non-cible (insectes pollinisateurs en particulier) mais aussi plus globalement sur la santé humaine, animale et environnementale.»
Qista, qui salue les récentes alertes du ministre de la santé Yannick Neuder sur la progression du chikungunya, l’appelle « à soutenir des solutions intégrées durables, non toxiques et 100 % made in France. »
« Seule technologie française brevetée du marché, non nocive et sans pesticide, efficace en zones urbaines denses, avec le plus grand rayon d’attraction (60 m sans obstacle), les bornes de Qista affichent des résultats scientifiquement prouvés : jusqu’à 88 % de nuisances en moins dans les zones équipées. »
La borne anti-moustique de Qista est non nocive explique l’entreprise. « Elle protège non seulement contre les piqûres mais permet aussi le suivi des populations de moustiques à des fins de prévention. À un débit faible, semblable à celui de la respiration de l’homme, la solution émet du dioxyde de carbone recyclé et un discret leurre olfactif imitant l’odeur corporelle. Le dispositif, sélectif, attire la femelle moustique qui a besoin de sang pour mener ses œufs à maturation (le mâle ne pique pas) et qui, une fois à proximité, est aspirée dans une nasse dont elle ne peut sortir. La chaîne alimentaire n’en est pas perturbée puisque les filets peuvent ensuite être vidés dans la nature et nourrir divers animaux tels que les poissons ou chauves-souris.»
Un marché « brouillé par des discours commerciaux qui entretiennent la confusion »
L’entreprise provençale créée en 2012 estime que « dans un marché brouillé par des discours commerciaux qui entretiennent la confusion, freinent la transparence et pénalisent les acteurs français les plus rigoureux, il est urgent d’agir : informer, protéger et garantir à tous – familles, professionnels et collectivités – un accès à des solutions responsables, validées scientifiquement et immédiatement déployables. Les solutions françaises existent : elles doivent désormais être reconnues et soutenues.»
Pierre Bellagambi, PDG de l’entreprise en appelle au « développement d’une véritable stratégie de lutte intégrée contre les moustiques devient indispensable en France. Qista y a pleinement sa place. »
Grâce à ses dispositifs connectés et son monitoring, Qista se dit capable de collecter et d’analyser des données de terrain en temps réel et de lancer des initiatives telles que « la météo du moustique » déjà adoptée dans plusieurs communes et qui permet d’adapter les actions de prévention au bon moment et au bon endroit.
Qista annonce près de 14 000 bornes installées dans près d’une centaine de collectivités dans 36 territoires et auprès de 10000 particuliers. La société est détenue majoritairement par Thierry Dassault Holding aux côtés du co-fondateur Pierre Bellagambi.
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