Dans un communiqué daté du 9 novembre 2018, le collectif citoyen Marseille en commun « exige » la tenue d’une « conférence citoyenne » après l’effondrement de trois immeubles rue d’Aubagne survenu le 5 novembre. Le comité en appelle au ministre du Logement Julien Denormandie ainsi qu’au Préfet afin de « répondre à l’urgence du mal-logement et à la défiance des habitants des quartiers populaires ».
Marseille en commun impose des conditions : la commission nationale du débat public (CNDP) doit l’organiser et tirer au sort un « jury citoyen d’habitants de la cité formés par l’ensemble des acteurs locaux (publics, associatifs et citoyens) ». Selon le communiqué, ces derniers devront réaliser « les auditions et le débat public au cours du premier trimestre 2019 ».
Le collectif souhaite ensuite que tout ceci débouche sur un plan de lutte pour la résorption de l’habitat indigne et insalubre « qui devra être financé dans le cadre d’un contrat pluriannuel exceptionnel associant l’État, la Ville, la Région et l’Union européenne via les fonds structurels etc. »
Marseille en commun a ajouté qu’un diagnostic existe déjà. « Le rapport Nicol a bien décrit la singularité de la situation marseillaise et l’urgence d’un plan de résorption de l’habitat insalubre à Marseille où plus de 40 000 logements seraient concernés ». Avant d’ajouter : « Le maire (de Marseille, Jean-Claude Gaudin) a l’impudence de se vanter d’avoir mis 35 millions d’euros depuis 2005 dans la politique de lutte contre l’habitat indigne et insalubre ». Des moyens que le comité juge « dérisoire » par rapport aux politiques mises en œuvre ailleurs, notamment à Paris. « Cette absence de volonté politique, ce déni d’un laisser faire face aux dégâts sociaux et sanitaires du mal-logement est coupable ».
Le collectif a aussi créé une pétition à propos de cette demande intitulée « Drame du mal-logement #Marseille : pour une conférence citoyenne pilotée par les habitants ».
Une « Marche de la colère » est organisée mercredi 15 à 18h.
Lien utile :
> La pétition de Marseille en commun pour une conférence citoyenne