Le premier rapport de la Commission nationale SRU (Solidarité et rénovation urbaine) rendu le 18 octobre a observé une forte hausse du nombre de communes ne satisfaisant pas ses objectifs en matière de logements sociaux. La région Paca fait figure de mauvaise élève.
« Alors que 387 communes n’avaient pas satisfait leurs objectifs sur la période 2011-2013, elles sont 649 sur 2014-2016 », soit une hausse de 68%. Sur les 1 161 communes soumises à ce bilan triennal en raison d’une carence en logements sociaux, plus de la moitié (56%) sont donc restées en infraction contre 38% en 2011-2013. Parmi elles, 64 communes carencées se situent dans la région Paca : Marseille, Toulon, Montpellier, Aix, Nice.
La loi SRU de 2000 impose aux communes comptant plus de 3 500 habitants (1 500 en Ile-de-France) de disposer d’ici à 2025, de 20% de logements sociaux, un taux relevé à 25% en 2014, excepté pour les communes dont la situation locale ne justifie pas ce renforcement. Créée par la loi Egalité et citoyenneté, la commission SRU juge « indispensable » de déclarer « carencées » 50 communes supplémentaires, « à très faible taux de logements sociaux » et sur lesquelles « les dynamiques sont manifestement insuffisantes » ou bien n’ayant construit que des logements sociaux aux loyers les moins éloignés du marché libre (dits « PLS »).
Parmi elles, Nice, Toulon et Aix-en-Provence, ou encore Marseille et Montpellier : ces deux dernières n’ont financé respectivement que 20 et 21% de logements les plus sociaux (PLAI).