Martine Vassal a choisi de s’exprimer au lendemain de la démission de Jean-Claude Gaudin de la présidence de la Métropole. Son héritière désignée, à la tête du Département des Bouches-du-Rhône a confirmé sa candidature à la présidence de l’institution, « parce que je pense que cette Métropole aujourd’hui va aller de pair avec le Département », a-t-elle déclaré chez nos confrères de France 3 Alpes-Provence. Elle a confié avoir été « extrêmement émue et honorée » de la confiance que lui accorde Jean-Claude Gaudin et du soutien qu’il lui a apporté. La première vice-présidente d’Aix Marseille Provence s’est dit « prête » à prendre la relève, et s’est d’ores et déjà engagée sur certaines mesures : pas d’augmentation d’impôt jusqu’à 2020, comme elle l’a fait au Conseil départemental et un travail actif sur des grands schémas stratégiques, la mobilité, les transports et surtout l’attractivité du territoire « pour attirer davantage d’entreprises » et créer de l’emploi.
Ses premières mesures
Autre mesure et des plus significatives qui s’inscrit dans le cadre de la fusion Métropole-Département, Martine Vassal souhaite rendre certaines compétences de proximité aux communes et intercommunalités qui le souhaitent. Pour ce faire, elle travaillera en « étroite collaboration » avec les élus métropolitains pour plus d’efficacité. L’efficacité, c’est le maître-mot. « Ce qui est important c’est que souvent le Département finance des projets et les Métropoles les exécutent, l’avantage c’est que je vais avoir les deux pieds d’un côté et de l’autre pour plus de résultats ». Grâce à la capacité d’investissement d’un côté et l’action de l’autre elle entend obtenir des résultats « pour la réussite du territoire », fidèle à son « faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait ».
La Métropole d’abord…
Interrogée sur les élections municipales de 2020, elle dit préférer se concentrer sur sa nouvelle mission et martèle : « d’abord obtenir des résultats pour les habitants… Je ne pense pas que l’on soit encore dans la bataille des municipales. On verra le temps venu, c’est bien trop tôt ».
Après un court extrait vidéo dans lequel Bruno Gilles, sénateur Les Républicains,, dit son rêve d’un jour diriger Marseille, Martine Vassal réagit. Elle est « ravie de le revoir en bonne forme. On a besoin de toutes les bonnes volontés ». Quant à lui apporter son soutien dans la perspective des municipales : « j’attends qu’il se déclare… mais nous avons un gros challenge sur ce territoire, et je suis comme Bruno, très attachée à ce territoire, à la ville de Marseille… Nous sommes à un tournant, aux portes de la réussite, eh bien il faut que l’ensemble des élus et toutes les bonnes volontés soient, j’espère, autour de moi pour faire avancer ce territoire ».
… A Marseille, « il y a de nombreux talents »
Outre Bruno Gilles, d’autres candidats pourraient être sur la ligne de départ en 2020 issus du même camp politique : la députée Valérie Boyer, qui n’a pas caché son souhait de briguer le fauteuil de Jean-Claude Gaudin ou encore le président de la Région Sud Renaud Muselier, souvent critique à l’égard de la gestion de la Ville. Dans ce contexte une union de la droite serait-elle compliquée ? « Je ne pense pas parce que sur la ville de Marseille il y a de nombreux talents et ce qui est important c’est de rassembler autour d’un projet de territoire, d’une vision à plus long terme… Nous avons tous reçu un coup de semonce avec l’élection du président Macron l’année dernière qui prouve bien que les gens veulent des résultats… Moi ce qui m’intéresse c’est que mon territoire réussisse parce que je l’aime et je l’aime profondément ».
Dès jeudi 6 septembre Martine Vassal sera présidente par intérim de la Métropole Aix-Marseille Provence, le préfet de région ayant validé la démission de Jean-Claude Gaudin. Le scrutin démocratique qui entérinera la nouvelle gouvernance aura lieu le 20 septembre à la Métropole.
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