Martine Vassal a décidé de prendre à bras le corps la problématique du transport métropolitain. Bénéficiant d’un espace laissé vacant par le lancement raté de la Métropole Aix Marseille Provence à qui revient la compétence, la présidente du Conseil départemental occupe le terrain ces derniers jours avec trois déplacements sur ce thème en une semaine : à la gare Saint-Charles lundi 1er février, sur les routes départementales à Aix mercredi 3 et à Marignane pour parler pistes cyclables dimanche 7. « La condition sine qua none d’un développement harmonieux de la Provence c’est de pouvoir circuler facilement et librement » souligne Martine Vassal jeudi 28 janvier pour présenter les mesures de ce quatrième axe des actions définies à la suite de la concertation publique « Etats de Provence » qui s’est déroulée en 2015.
Elle estime que « depuis plus de quarante ans, rien n’a été fait ou pas grand-chose. » Et il est donc « urgent d’organiser un schéma de transports structuré et rationalisé qui relie nos principaux bassins de vie et d’emploi. On ne peut plus attendre ! » s’exclame-t-elle alors que cette question des transports est revenue comme un boomerang lors de la consultation des habitants.
Un an de vie perdu à cause des transports…
Et pour dramatiser les enjeux le Conseil départemental s’appuie sur le livre blanc des transports réalisé par la mission de préfiguration de la métropole. Deux chiffres sont accablants : « Les habitants des Bouches-du-Rhône perdent six mois de leur vie dans les embouteillages et six mois d’espérance de vie à cause de la population. Chacun doit prendre ses responsabilités et j’ai décidé de lancer le mouvement. je suis prête, dès maintenant, à rassembler toutes les bonnes volontés pour avancer sur ce dossier fondamental pour la Provence. je suis prête , dès maintenant, à contractualiser avec les autorités compétentes : l’Etat, la Région, la Métropole, les intercommunalités, les communes… »
La gare St-Charles : le noeud des problèmes à faire sauter par le sous-sol
Des mots forts et des actes spectaculaires. Une enveloppe de 300 millions d’euros supplémentaires pour les 5 ans à venir pour développer le réseau et mettre en oeuvre le chantiers prioritaires : la gare Saint-Charles souterraine, des liaisons inter-urbaines, des pôles multi-modaux et un système billettiste unique sur le département. 80 millions d’euros par an sur la desserte routière des pôles économiques structurants et 40 millions d’euros pour doter le département d’un grand réseau de voies cyclables. « Je voudrais vous faire partager une conviction profonde confie Martine Vassal lors de la présentation de ses actions devant les élus et la presse. Cette problématique des transports est absolument centrale dans l’essor de la Provence pour les 20 prochaines années. »
Joignant les gestes à la parole, la délégation du Département était en visite à la gare St Charles lundi 1er février. La future gare souterraine ? “Pas avant 2030” explique le représentant de Réseau ferré de France. « Ce n’est pas possible d’attendre si longtemps » rétorque la présidente du Département en présence de l’ensemble des acteurs parties prenantes, à commencer par Renaud Muselier, le président délégué de la Région Paca (photo). Le bras de fer est engagé. Comme dit le slogan des Etats généraux « La Provence de demain, ça commence aujourd’hui. » Alors… Go !
VIDEO
Martine Vassal : 2030, ce n’est pas possible. 2020 oui !
Notre série : Etats Généraux de Provence, et après ?
[Politique] Martine Vassal place le Département en moteur de la transformation de la Provence (1/5)
[Conseil départemental] Martine Vassal assume et défend ses arbitrages sur la solidarité (2/5)
[Conseil départemental] Culture et agriculture, pour une Provence saine de corps et d’esprit (3/5)
[Série] Emploi et économie, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône ne lâche rien (4/5)