La Ville de Marseille a sélectionné 14 personnalités emblématiques aux parcours de vie inspirants, qui participeront au relais de la flamme olympique jeudi 9 mai. Les porteuses et porteurs de la flamme olympique pour la Ville de Marseille sont âgés de 22 à 101 ans. « ils ont été choisis pour les représenter et porter à travers la ville les valeurs de solidarité et de vivre-ensemble, chères aux Marseillaises et aux Marseillais. Le 9 mai, ils seront les représentants de l’engagement, de la diversité et de la richesse qui rayonnent sur notre territoire » explique la mairie samedi 4 mai.
Parmi les personnalités, on retrouve Maryam Kaba. « Danseuse, chorégraphe et ancienne gymnaste de haut niveau, Maryam Kaba – tout juste nommée artiste associée au Ballet National de Marseille pour une résidence de deux ans – s’apprête à mener à bien sa mission : inonder le monde de sa joie contagieuse et fédératrice, grâce au corps et au mouvement » observe la Ville de Marseille. Une juste mise en valeur pour cette personnalité distinguée dans la dernière édition de Métroscopie éditée par Gomet’ dans laquelle le portrait de Maryam Kaba figure et que nous publions ci-dessous.
Parmi les autres choix de la municipalité, on notera la présence de Nicole Ferroni, actrice, comédienne et chroniqueuse, Paola Cervoni, artiste, mosaïste à Marseille et fondatrice de l’association Viv’arthe ou encore Redouane Bougheraba, comédien et humoriste (liste complète à retrouver sur le site de la Ville).
Portrait : « L’artiviste » qui fait danser les marseillais
Maryam Kaba, originaire de Vitry-sur-Seine, a parcouru un chemin exceptionnel de Paris à Rio de Janeiro avant de s’établir « un peu par hasard dans la ville du soleil, de la mer, la carioca française » Marseille. Ancienne championne de gymnastique rythmique en France, elle a transformé son expérience en une expression artistique unique : l’Afrovibe, une fusion entre fitness et danses afro-descendantes, « des danses liées à l’ancrage au sol et aux mouvements du bassin ». En résidence au Ballet national de Marseille depuis le printemps 2023, Maryam Kaba apporte son énergie débordante et ses combats, puisque la danseuse l’affirme « danser est politique ». Avec ses chorégraphies, Maryam souhaite transmettre « le respect, le partage, l’estime de soi, le lâcher-prise et la solidarité, l’afrovibe étant un mouvement de danse très engagé pour la justice sociale et environnemental ». Maryam travaille en collaboration avec SOS Méditerranée, la Maison des femmes 13, ou encore Yes we camp. Cette “artiviste”, comme ses proches la qualifient, aime « le bordel, la mixité, les gens qui parlent fort », à Marseille « une ville ou elle se sent à sa place ».
Au ballet marseillais, Maryam Kaba profite pour créer, co-créer et proposer davantage d’actions culturelles sur les publics : écoles, centres-sociaux et auprès de la mairie, afin « d’ouvrir les portes du Ballet national au plus grand nombre ». Dépassant les frontières des studios, Maryam incarne un mouvement féministe au rapport au corps joyeux, animant des ateliers d’Afrovibe et propageant le bonheur de danser. Elle s’illustre également sur scène avec le collectif Maraboutage, dont elle est membre active depuis sa fondation Une danseuse qui célèbre à travers ses mouvements la diversité et la liberté corporelle sans limites et où sa passion pour la danse trouve un exutoire vibrant. Inspirée par Rio de Janeiro, la danseuse nous confie y avoir vécu son souvenir le plus marquant : le carnaval de Rio en 2017 où Maryam a pu défiler avec une grande école brésilienne, Vila Isabel. Son parcours, de la discipline stricte de la gymnastique rythmique à la promotion d’une liberté corporelle sans limites, dresse le portrait d’une danseuse qui célèbre la diversité et la liberté à travers ses mouvements. En 2024, Maryam veut encore plus pousser les Marseillais à danser, avec des dates prévues, le 25 avril avec sa création Entre les jambes à Klap Maison pour la danse, Joie ultra lucide au Festival de Marseille les 22 et 23 juin avec la Maison des femmes, et un Afrovibe XXL prévu dans la cité des Aygalades, début juin.
Juliette Matilla
Lien utile :
L’actualité des JO et de l’arrivée de la flamme olympique dans notre dossier