Les objectifs de McArthurGlen Provence sont-ils atteints ?
Michela Frattini. Nous avons atteint les deux millions de visiteurs en février, moins de dix mois après l’ouverture. Nous ne communiquons pas sur notre chiffre d’affaires mais nous estimons que nous dépassons de 5% nos attentes, ce qui nous fait partir sur de bonnes bases pour la deuxième année. Nous ciblons à présent 2,4 millions de visiteurs d’ici décembre prochain et 90% de taux de remplissage de nos boutiques.
Comment a évolué votre fréquentation ?
M.F. Elle est toujours à 60% départementale mais elle commence à laisser la place au tourisme en général, aux départements limitrophes mais aussi aux autres : le nombre de visiteurs de Rhône-Alpes et de Paris augmente, par exemple. Nous avons également remarqué que lors du match de l’équipe de football allemande Leipzig à Marseille le 12 avril dernier, de nombreux Allemands ont fréquenté le centre. Cela signifie que McArthurGlen Provence se positionne de plus en plus en destination de tourisme pour les Français mais aussi pour les Européens.
Et hors Europe ?
M.F. Cette population étrangère ne représente encore que 10% de nos visiteurs, mais elle évolue positivement de mois en mois. Les Chinois, les Russes et les Coréens sont les trois nationalités les plus représentées. Nous commençons à accueillir des bus de tourisme, car nous travaillons en partenariat avec des Tour-Operator sur ces pays-là et nous communiquons via les réseaux sociaux pour toucher un plus large public. Nous observons aussi des visites indépendantes, ce qui veut dire que notre stratégie de communication est payante. Dans les prochains mois, nous verrons aussi arriver des bus de tourisme qui viennent de Thaïlande, qui visitent l’Europe en deux semaines et qui s’arrêtent chez nous pour une destination shopping.
Quelles nouvelles enseignes vous apprêtez-vous à accueillir ?
M.F. Nous ouvrons en juin un maxi-store Etam-Undiz. Ces deux marques viennent de tester ce concept mixte dédiées aux deux enseignes sur les Champs-Elysées à Paris et le répliqueront ici, dans un espace de 300m2. Mais la plus grande nouveauté est l’ouverture d’une boutique de la très belle marque de luxe à la française Sonia Rykiel, en juin aussi. Une autres enseigne devrait ouvrir avant les soldes d’été et deux autres en septembre.
Qu’en est-il des pop-up stores ?
M.F. Le Coq Sportif a testé ce concept au moment de l’ouverture du centre. Et l’essai se transforme, puisque nous sommes en train de négocier avec la marque pour pérenniser sa présence sur une unité permanente. Princesse Tam Tam est également en boutique temporaire jusqu’à la fin de l’été. Nous sommes exigeants avec les enseignes qui s’installent chez nous, nous voulons être sûrs qu’elles disposent d’assez de stock pour satisfaire les attentes des clients. Les pop-up sont aussi une façon de tester l’appétit des visiteurs pour certaines marques.
Et côté culture ?
M.F. Avec l’ouverture de la boutique Lacoste il y a trois semaines, nous avons lancé une rétrospective dédiée à René Lacoste, tennisman, mais aussi inventeur notamment de la raquette en acier. Nous avions également mené une opération commerciale inédite et appréciée des clients : pour deux produits Lacoste achetés, la broderie gratuite. Nous sommes en pleine réflexion pour la prochaine exposition mais l’idée de faire découvrir l’environnement des marques présentes sur le centre nous intéresse.
Quelles enseignes aimeriez-vous voir arriver ?
M.F. Nous avons essayé de faire venir des marques de chaussures parce qu’il n’y en a pas assez sur le centre par rapport aux besoins des clients. Mais ce n’est pas simple car les grands groupes sont en crise.
La présence d’un hôtel ne serait-elle pas judicieuse ?
M.F. Le maire Frédéric Vigouroux y travaille. Un opérateur s’est déjà positionné pour une potentielle ouverture fin 2019. Il est évident que si l’on veut monter un corpus commercial, il faut donner un complexe hôtelier à la zone. Les visiteurs vont jusqu’à Istres ou Salon pour séjourner depuis Miramas et dans les Alpilles pour trouver un hôtel 4 étoiles.
Pensez-vous recruter ?
M.F. Nous avons déjà créé 650 emplois mais pour accompagner le dynamisme du centre, nous organisons le 30 mai un job-dating pour pourvoir environ 80 postes en CDD et en CDI, en rapport avec l’ouverture des nouvelles boutiques et avec les soldes. Du côté de McArthurGlen, nous nous apprêtons également à renforcer notre équipe de 16 personnes avec le recrutement d’un retail executive en CDI pour le mois de juin. CDI, afin d’accompagner les performances des marques.
Quelles sont vos prochaines opérations ?
M.F. Les deux derniers week-ends de mai, nous ouvrons le dimanche et le week-end du 20 mai, nous lançons quatre jours de promotions intenses ainsi qu’une compétition de golf, en partenariat avec le Golf de Miramas, avec des lots à gagner. Le but est d’attirer une clientèle qui vient de loin pour du shopping et une compétition sportive.
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