L’automne est agité avenue Roger Salengro, dans le 15e arrondissement de Marseille, au siège du quotidien La Provence. Les mauvais résultats provoqués par une conjoncture particulièrement compliquée pour la presse (fermeture des kiosques, confinement, arrêt de l’événementiel) ont poussé la direction générale a annoncé le 22 octobre un plan de licenciements pour motifs économiques. 18 salariés sont concernés. A la rédaction, les quatre plus hauts postes, derrière le directeur de la rédaction, Guilhem Ricavy, seraient, selon des sources concordantes, concernés. Il s’agit du directeur de la rédaction (Philippe Schmit) et de trois rédacteurs en chef (Albert Lugassy, Jean-Michel Marcoul et Lilian Renard). Les autres collaborateurs écartés sont issus du service pré-presse et de la régie La Provence Média.
Face à cette situation, le syndicat majoritaire à la rédaction, le SNJ, a lancé jeudi 5 novembre une motion de défiance contre la direction. « Au terme d’une semaine de consultation, plus des deux tiers des journalistes en CDI de La Provence (124 sur 182, soit 68,13%) ont signé le texte proposé le jeudi 29 octobre par le SNJ » annonce un message interne du syndicat.
Le texte en question dénonce l’annonce des licenciements « au mépris du dialogue social.» Et de souligner : « De nombreux collègues de la rédaction, et au sein de l’entreprise, ont dit être choqués, abasourdis par cette procédure inhumaine, abjecte et brutale. La Provence, historiquement, n’a jamais usé de ces méthodes. Ces agissements ne sont pas La Provence. La direction argue de la désorganisation du pôle décisionnel de la rédaction, qu’elle a elle-même mis en place, pour virer aujourd’hui ces quatre cadres. »
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