Au terme d’une longue déclaration (7 pages) dont nous publions l’intégralité ci-dessous, le maire divers gauche d’Istres, François Bernardini, se déclare candidat à la présidence du futur Conseil de territoire qui remplace formellement l’ancien établissement public de coopération intercommunale (EPCI) San Ouest Provence. Gomet’ avait annoncé dès le mois de septembre la candidature du maire d’Istres face à celle de René Raimondi, le maire de Fos et président du San Ouest Provence jusqu’en décembre dernier.
« Mes Chers Collègues, je vous annonce ma candidature à la fonction de Président du Conseil de Territoire afin que nos projets évoqués (…) puissent porter le sens et la signature Métropolitaine, afin que nos Communes nourries par les forces et les projets intercommunaux continuent à mettre en scène ses services publics de haute qualité » lance François Bernardini dans sa déclaration communiquée mercredi 2 mars lors du conseil municipal à l’adresse de l’ensemble des élus.
Dans le document, le maire d’Istres retrace l’historique du dossier métropolitain et sa propre vision du dossier : « dès 2010, j’ai pris le parti de défendre la métropole devenue une obligation pour le développement de notre département et donc de notre Ville. Ma position a été bien solitaire, elle a suscité des ricanements, elle a provoqué des interrogations dans mon propre entourage. » Il ajoute : « Le caractère inéluctable de la naissance de la Métropole et la détermination du Gouvernement pour y parvenir, m’ont fait comprendre que la chance pour notre ville était de sauter dans le train et non de se coucher sur les voies pour l’empêcher de partir ! »
« Jamais les anciens n’ont jamais gagné contre les modernes »
A de nombreuses reprises, l’ancien président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, évoque les opposants à la métropole sans jamais les citer : « Je convie tous ceux qui ressentent de l’amertume à changer de décor, de mettre un terme à toutes les présentations infondées, mensongères, comme une sorte d’autoflagellation, mais au contraire de verser dans l’optimisme en n’oubliant jamais que « les anciens n’ont jamais gagné contre les modernes ». Pour François Bernardini la messe est dite : « Avec cette nouvelle institution nous disposerons d’un formidable outil de développement. »
Et le discours se veut particulièrement mobilisateur et fédérateur : « Oui, Istres, pilier de la Métropole, mais au même titre que d’autres grosses Villes qui disposent d’atouts différents mais conséquents, Martigues, Aubagne, Salon, Marignane, Vitrolles et Aix bien sur…….. avec d’autres encore, et enfin, non pas contre, non pas à côté, mais AVEC Marseille. » Au passage il flatte Jean-Claude Gaudin, le président Les Républicains de la Métropole : « Le sens de l’équité et l’esprit consensuel du Président Gaudin me poussent à penser que nos dossiers seront considérés à leur juste place. L’évidente croissance économique qu’ils devraient générés ne sauront lui échapper. »
Et le maire d’Istres d’identifier trois projets d’envergure métropolitaine pour sa ville. « Nous entrons désormais dans la phase active. Une période de labeur où les dossiers vont devoir être défendus et débattus. 3 projets majeurs seront portés par la Métropole pour Istres : le Pôle Aéronautique, la Navette Trans-Etangs, et la liaison autoroutière Fos-Salon. » Au boulot !