Le nouveau Premier ministre Jean Castex a dévoilé le 27 juillet les contours d’un grand plan d’investissement pour le développement du fret ferroviaire : 120 millions prévus pour 2020 et 2021 et de nombreux appels à projets pour la création d’autoroutes ferroviaires. Ces annonces ont particulièrement intéressé Frédéric Vigouroux, le maire de Miramas, qui tente depuis plusieurs années d’éviter la fermeture de sa gare de triage qui voit son trafic baisser d’année en année. Il espère remporter l’un des fameux appels à projet pour financer la relance de cet outil industriel qui emploie 200 personnes.
La Métropole doit présenter un projet dès le début de l’automne
Lors du conseil métropolitain du 31 juillet, Frédéric Vigouroux a interpellé la présidente Martine Vassal : « La Métropole doit rapidement inscrire ce plan national dans son agenda et présenter des projets à l’Etat. Il y a des milliards d’euros en jeu et on en demande seulement 30 millions pour rénover la gare », explique-t-il. Le maire de Miramas est déjà entré en contact avec la commission nationale et selon lui, « tout va se jouer autour de septembre, octobre ». Pour profiter des subsides de l’Etat, La Métropole Aix-Marseille Provence devra jouer des coudes avec d’autres territoires. Frédéric Vigouroux indique d’ailleurs que « Lyon a déjà commencé son lobbying. Ils sont déjà en train de présenter des projets m’indique la commission ».
Pour ne pas se faire doubler, la Métropole va donc devoir rapidement se mettre en ordre de marche. Le vice-président délégué aux transports, Henri Pons, lui répond qu’un projet de réseau public de transports de fret ferroviaire est en cours : « Un schéma métropolitain va très bientôt sortir », lui assure-t-il. L’enjeu de la gare de triage de Miramas est aussi bien économique, avec la sauvegarde des emplois, qu’écologique. Frédéric Vigouroux observe qu’un train de marchandises, c’est 60 camions en moins sur la route.
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