Malgré le tohu-bohu qui caractérise l’activité parlementaire, les députés et sénateurs ont trouvé les chemins de la raison et de la cohésion pour adopter le projet de loi industrie verte lancé au printemps. Il est définitivement adopté, après le vote à l’Assemblée nationale le 10 octobre, puis au Sénat le 11 octobre. Une loi, qui a pour ambition de faire de la France le leader de l’industrie verte en Europe. Mohamed Laqhila député Modem des Bouches-du-Rhône, en donne sa lecture pour Gomet’.
L’avenir de notre planète repose sur notre capacité à entreprendre une véritable révolution vers une économie respectueuse de l’environnement, durable et verte. Cette transformation s’impose comme une nécessité impérative pour lutter contre le changement climatique et assurer un avenir viable aux générations futures. C’est un fait incontestable.
Le défi majeur réside dans le financement de cette industrie verte. Le financement de l’industrie verte ne repose pas uniquement sur des ressources financières, mais aussi sur la volonté politique et l’engagement collectif, marquant ainsi une véritable révolution dans la mentalité de la société. Ma priorité absolue est de garantir la viabilité financière des lois que nous promulguons, tout en évitant d’accroître le déficit de la France. Il est impératif que nous ne dépendions pas uniquement des ressources publiques pour y parvenir.
Dans le cadre de la récente loi sur l’industrie verte que nous venons d’adopter, j’ai examiné attentivement deux mesures essentielles, issues des consultations avec les entreprises de la Technopôle de l’environnement de l’Arbois d’Aix-en-Provence. Ces mesures, désormais intégrées à la loi, ouvrent de nouvelles perspectives pour surmonter le défi financier crucial.
Un crédit d’impôt baptisé « investissements industries vertes »
La première mesure institue un crédit d’impôt baptisé « investissements industries vertes », réaffectant une partie des ressources budgétaires et fiscales pour soutenir le développement de l’industrie décarbonée. Cette initiative incite financièrement les entreprises à investir dans des projets verts, notamment dans les domaines du photovoltaïque, des batteries, de l’éolien et des pompes à chaleur. Elle offre ainsi une réduction d’impôt en contrepartie de ces investissements. Cette mesure fiscale profite tant aux entreprises qu’à l’environnement en encourageant les investissements dans des technologies propres et respectueuses du climat.
Toutefois, il faut souligner que le financement ne doit pas dépendre exclusivement des fonds publics. C’est pourquoi une deuxième mesure tout aussi novatrice a été envisagée : la mobilisation de l’épargne privée pour financer l’industrie verte.
Les épargnants français, de plus en plus conscients de l’urgence climatique, expriment leur volonté croissante d’investir de manière responsable. Afin de répondre à cette demande grandissante, nous envisageons la création d’un plan d’épargne climat destiné aux jeunes de moins de 18 ans, assorti d’un mécanisme de blocage des fonds jusqu’à leur majorité. Cette initiative présente un double avantage. Elle permet aux jeunes générations de s’initier à l’épargne responsable tout en contribuant directement à la lutte contre le changement climatique. De plus, elle mobilise des fonds privés pour soutenir des projets à long terme tels que les énergies renouvelables, la décarbonation et les entreprises innovantes, qui constituent tous des piliers de l’industrie verte.
La mobilisation de l’épargne privée pour financer l’industrie verte
En combinant ces deux mesures, nous jetons les bases d’une transition économique et environnementale réussie. Le crédit d’impôt incite les entreprises à investir dans des technologies vertes, tandis que la mobilisation de l’épargne privée assure un financement stable et à long terme. Ensemble, ces initiatives créent un environnement favorable à la croissance de l’industrie verte, tout en répondant aux attentes des citoyens et en mobilisant les ressources nécessaires pour atteindre nos objectifs de neutralité carbone.
Ces mesures témoignent de notre engagement à relever ce défi crucial, et elles ne représentent que le point de départ de notre démarche. Nos entreprises continuent chaque jour d’innover et de collaborer avec nous pour accélérer la transition vers une économie verte et durable, dans le but d’assurer un avenir meilleur pour notre planète. L’industrie verte n’est pas un rêve, c’est un état d’esprit.
Nous agissons non seulement pour notre génération, mais aussi pour celles à venir, car il est impératif que la préservation de la planète devienne une responsabilité collective et intergénérationnelle. Pour ce faire, nous devons imposer des normes environnementales strictes et garantir que les entreprises adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement et de la durabilité. Nous avons besoin de la participation active des citoyens à travers des initiatives de sensibilisation et d’engagement, afin de les impliquer activement dans la transition verte. Il est essentiel que la recherche et le développement favorisent l’innovation et la création de technologies vertes de pointe.
Enfin, nous devons œuvrer pour créer un environnement favorable à une coopération internationale visant à relever les défis mondiaux liés au changement climatique et à la protection de l’environnement. Nous avons posé la première pierre, ensemble construisons la maison.
Mohamed Laqhila
Député de la 11e circonscription
des Bouches-du-Rhône
Document source : le dossier de presse du gouvernement Industrie
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