Mohamed Laqhila, ex-député Modem des Bouches-du-Rhône, qui s’est retiré en juillet dernier, au lendemain du 1er tour (arrivé en 3e position) lors des législatives pour faire barrage au RN, reste très mobilisé politiquement malgré la perte de son mandat.
Dans une nouvelle prise de parole ce lundi 29 juillet, il dénonce vivement les propos de Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire pour le poste de Première ministre. Cette dernière a en effet accordé en entretien à La Tribune Dimanche du 28 juillet, dans laquelle elle prend ses distances avec le pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne. « celui-ci a été mal négocié. La France proposera une nouvelle discussion » annonce-t-elle.
« Dans une période de fragilité économique, la proposition du Nouveau Front Populaire de ne pas respecter le pacte de stabilité européen est non seulement imprudente, mais dangereuse estime Mohamed Laqhila. Ce pacte, bien qu’imparfait, sert de garde-fou contre des dérives budgétaires qui pourraient compromettre l’avenir financier du pays. Ignorer ces règles n’est pas un signe de souveraineté retrouvée, mais un aveu d’irresponsabilité. »
Mohamed Laqhila, expert comptable de métier, s’en prend également à la volonté de Lucie Castets, haut fonctionnaire et professeure d’économie, de mener, si elle arrive à Matignon, une grande réforme fiscale qui passerait à 14 tranches.
La candidate des partis de gauche pour remplacer Gabriel Attal à Matignon souhaite également lever quelques 150 milliards de nouvelles recettes fiscales et sociales à l’horizon 2027 afin de financer son programme et réduire le déficit.« Une ambition louable en apparence, observe Mohamed Laqhila, mais qui masque une réalité préoccupante : la création de nouvelles tranches d’impôt sur le revenu et l’extension de la taxation du patrimoine risquent d’étouffer les classes moyennes et les entrepreneurs, moteurs de notre économie. En voulant taxer davantage, on freine la consommation et l’investissement, nécessaires à la relance économique. »
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