« Plus de 8 000 costumes se vendent chaque jour en France. Nous voulons conquérir ce marché », annonce Guillaume Vandevoorde, le fondateur de la start-up My Tailor is free. Pour se donner les moyens de son ambition, il va boucler un nouveau tour de table de 700 000 euros en décembre prochain. La moitié est contractée auprès de business angels locaux dont le nom reste confidentiel, et le reste en dette bancaire. A son lancement, la société avait déjà levé 100 K€.
Du sur-mesure modélisé en 3D
Créée en avril 2014, la jeune entreprise conçoit et vend des costumes, des chemises, des manteaux et des gilets sur mesure. Elle a déjà vendu 8 000 pièces depuis son lancement. Sa spécificité : le client choisit la coupe, le style, le tissu… Tout est personnalisable. Pour faciliter la conception de ses produits, My Tailor is free a équipé ses boutiques d’un cabine 3D qui scanne l’ensemble du corps en quelques minutes et créé un avatar numérique grâce aux mensurations prises par la machine.
Un site e-commerce au printemps prochain
Place ensuite à la fabrication. Les données sont envoyées à son partenaire en Chine qui dispose d’une usine capable de sortir un milliers de costumes par jour. En moyenne, le client réceptionne son vêtement au bout de quatre semaines. Un délai que la start-up aimerait réduire à quinze jours. Pour ce faire, elle travaille sur l’automatisation de ses procédés notamment via un logiciel dédié qui lui permettra d’envoyer en direct les données de chaque pièce au fabricant chinois. Grâce à cet outil, My Tailor is free va lancer son site e-commerce au printemps prochain. Il permettra aux clients de composer leur costume en ligne via un configurateur 3D « mais le passage en boutique reste obligatoire. Nous voulons garder le contact physique avec nos clients pour les fidéliser et leur offrir un moment agréable », prévient Guillaume Vandevoorde.
Quarante points de vente en 2020
Sa cible : « Les salariés qui portent le costume comme un uniforme », précise le dirigeant. C’est pourquoi la start-up s’est installée au cœur des zones d’activités. Elle dispose aujourd’hui de deux showroom à la Duranne, à Aix, et à la Joliette à Marseille. L’été prochain, elle va ouvrir une troisième boutique à Sophia-Antipolis et compte rapidement essaimer avec l’objectif d’avoir quarante points de vente en 2020. « On réfléchit actuellement au modèle à choisir : franchise, ouverture en propre, corners… Mais une fois, l’automatisation du process terminée, nous pourrons facilement essaimer dans toute la France et même en Europe », lance le patron qui rêve de conquérir le vieux continent. Cette année, My Tailor is free va clore l’exercice avec 800 000 euros de chiffres d’affaires et espère dépasser le million l’an prochain.