Natur’Act et Act4Nature France
Natur’Act s’articule ainsi avec le programme « Act4Nature France », lancé par Entreprises pour l’environnement (EpE) et soutenu par l’Office français de la biodiversité. Act4Nature France est la déclinaison nationale d’un programme international (Act4Nature) initié dans le contexte de la préparation de la CoP 15 sur la biodiversité (en juin en Chine) et du Congrès mondial pour la nature. Elle repose sur un engagement individuel fort, pris par le dirigeant de l’entreprise, pour la mise en œuvre de démarches de progrès et d’objectifs quantifiables et transparents favorables à la biodiversité. Les dirigeants des entreprises participants à Natur’Act pourront ainsi être accompagnés dans la définition de leurs plans d’action et la détermination de leurs objectifs.
Une nouvelle offre pour valoriser le savoir-faire local
Si ces deux piliers continuent de structurer la démarche, il va de soi que la mise à l’arrêt quasi-totale des activités touristiques a fortement impacté le projet et son calendrier de mise en œuvre. Mais cette prise de recul permettra, peut-être, d’aller plus loin que prévu en permettant à des innovations d’émerger. La création d’un groupe de réflexion conjoint avec le réseau de monnaie complémentaire « La Roue », très présent et actif dans notre région, permet ainsi d’étudier la possibilité d’associer ses adhérents à des dispositifs complémentaires visant à drainer de nouveaux flux de dons, versés cette fois en Roue lors des achats effectuées auprès des commerçants qui acceptent cette monnaie locale.
La convergence des efforts de ces deux réseaux pourrait ouvrir de belles perspectives de mobilisations, dès que la reprise des activités économiques sera effective. De manière complémentaire, les opérateurs de Natur’Act, notamment l’Association Citoyens de la terre et INDDIGO, étudient le lancement d’une nouvelle offre susceptible d’être distribuée par les hôteliers et les restaurateurs, visant à valoriser le savoir-faire artisanal, touristique et gastronomique local. Cette offre prendra la forme d’une « box » locale, appelée de manière plus évocatrice « Localuchon », dont une partie des revenus servira à financer des projets de préservation ou de restauration de la biodiversité locale.
L’essentiel est que la dynamique soit maintenue pour que d’autres initiatives, profitant à la fois aux acteurs du tourisme et des loisirs et à la biodiversité, puissent émerger et à leur tour essaimer.
Emmanuel Delannoy
Consultant associé de PiKaïa
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