Les Marseillais Sébastien Pigati et Yves Nevchehirilian ont lancé en 2018 une application de rencontres pour lutter contre la surconsommation dans le dating en ligne. 200 000 personnes ont déjà été séduites en France.
Exit « adopte un mec » et son fameux caddie de courses ou bien « Tinder » et son effet catalogue, l’application marseillaise « Waiter » casse les codes du dating, évitant les dérives du binge surfing (surconsommation de données sur internet) et mettant un point d’honneur à l’abonnement payant. Comme son nom l’indique, (ndlr : waiter, un mot anglais signifiant serveur) la start-up aspire à apporter l’amour sur un plateau. « La promesse de waiter : rencontrer « LA » bonne personne en ne passant qu’une minute par jour sur l’appli », annonce le communiqué de presse.
Chaque jour, une sélection de trois profils est proposée à l’utilisateur, qui ne peut effectuer dans la formule gratuite qu’un seul choix. Par ailleurs, la plateforme inclut un service de crédit payant, qui étend la fonctionnalité du swipe (action de balayage latéral effectuée à l’aide du doigt sur un écran) aux autres profils suggérés. Basée sur l’intelligence artificielle et le machine learning, l’application invite ses utilisateurs à personnaliser leur profil, afin d’améliorer l’expérience permise par l’appli. « Les règles sont claires, l’algorithme est conçu pour établir un matching optimal »,assure le co-fondateur Sébastien Pigati. Sécurité en plus, waiter vérifie tous les comptes à l’aide d’un selfie en temps réel, certifiant l’authenticité des internautes.
Vers une love story à l’international ?
La start-up, accompagnée par la Banque Publique d’Investissement (BPI), l’accélérateur Pfactory et une quinzaine de business angels dont Kévin Polizzi de Jaguar Network, ambitionne de lever deux millions d’euros à la fin de l’année. Objectif : s’ouvrir aux marchés étrangers américains et européens (Italie, Espagne, Allemagne, Portugal et Angleterre notamment) dans le but d’atteindre deux millions d’utilisateurs en 2020. L’application enregistre à ce jour « 7 millions de connexions cumulées, 650 000 messages échangés dont 45 % par des femmes et 85 000 matchs ».
Disponible sur App Store et Google Play, Waiter n’a pas développé son modèle économique sur les abonnements, comme le fait la plupart de ses concurrents. Les fondateurs se rattrapent sur l’achat des crédits permettant de choisir les deux autres profils présentés chaque jour. En partant à la conquête du monde, la start-up marseillaise entend faire face au mastodonte Tinder, s’imposant sur le marché du dating avec une offre non-addictogène. Le lancement à l’international est prévu pour janvier 2020.
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