Ca y est, le Parc a retrouvé le championnat de Pro D2. Après sa relégation en Fédérale 1 en 2013, le club de rugby du Pays d’Aix a retrouvé le statuts professionnel cette saison prochaine.
Flash-back. Dimanche 7 juin, les Aixois ont battu Lille 12-6 en finale du championnat de France de Fédérale 1 à Bourg-en-Bresse et se sont offert le titre de champion. Si les deux équipes étaient qualifiés peu importe l’issue du match, l’ivresse du titre est venu ponctuer une saison «plus qu’accomplie» pour l’entraîneur Christian Labit.
Une domination sans partage
15 victoires en 18 matchs, un jeu «ouvert qui a plus au gens» et le titre officieux d’équipe la plus offensive de sa poule en nombre d’essais marqués, voilà le bilan de la saison régulière du Parc. Avant les finales, il avait dominé sans partage sa poule pour ensuite éliminer Montluçon, Aubenas, Chambéry et battre donc Lille en finale. Si durant celle-ci «on a été nul» concède l’entraîneur, c’est surtout la manière tout au long de la saison qu’il retient. «C’est un vrai accomplissement, une aventure humaine». Arrivé en février 2014, il a su en une saison et demi faire monter un club mal en point à l’époque, seulement 6ème de sa poule quand il en prend les rênes. Mais dès le début de saison, la montée est bien l’objectif du PARC qui aura pu compter sur un public toujours présent pour l’accompagner. Ils étaient d’ailleurs une centaine de «fadolis», du nom de leur groupe de supporter, a avoir fait le déplacement jusque dans l’Ain pour la finale.
Un nouveau départ
Ce titre, c’est aussi celui du président, Lucien Simon qui quitte son club de toujours sur cette belle note. «Il devait partir par la grande porte, le club lui doit beaucoup. Il peut partir l’esprit tranquille parce qu’il sait que derrière ceux qui géreront le club seront sérieux et ambitieux» résume l’entraîneur. Après 9 ans, c’est aussi la fin de l’histoire aixoise pour le capitaine Sébastien Bisciglia et pour Cossia et Noutary. Une page se tourne donc avec la perte de «ces joueurs historiques».
Pour cette année, le changement de division s’accompagne d’un changement de statut. Avec un budget «de l’ordre de 6,5-7 millions d’euros», le Provence Rugby se situe financièrement parmi les clubs moyens de Pro D2. Et l’entraîneur a l’expérience de ce niveau, qu’il a connu avec Carcassonne. Pourtant pas de fanfaronnade, «on a un budget correct mais on monte avec une équipe de Fédérale 1 et on ne va pas recruter 30 joueurs».
«Je veux juste ne pas perdre»
Au niveau des objectifs immédiats, c’est un peu plus que la course au maintien qui motive Christian Labit. «Je suis peut être ambitieux mais je n’aime pas perdre. Je ne vais pas recruter des joueurs pour leur dire qu’on joue le maintien. On a envie d’être plus fort que les autres». Exister plutôt que survivre, voilà ce qu’ambitionne le Parc ambitionne pour son retour dans le monde professionnel. 11 ans après son dernier titre, 2 ans après la redescente. Face à des clubs «globalement mieux armés» nous confiait en juin dernier Christian Labit, la saison sera longue. Après deux défaites au compteur dont un 18-31 face à Béziers à domicile, vendredi 28 août, le coach aixois avait vu juste.