La présidente de l’Institut océanographique Paul Ricard revient, dans le premier volet de l’entretien qu’elle a consacré à Gomet’, sur la généalogie de l’Institut Paul Ricard, créé par son grand-père, Paul Ricard et le biologiste Alain Bombard.
C’est une réponse aux boues rouges de l’usine de Pechiney de Gardanne qui rejettent en pleine mer ses résidus. Nous sommes dans les années 60. Les deux hommes, avec d’autres comme Louis Leprince-Ringuet, Jacques-Yves Cousteau ou encore Haroun Tazieff se révoltent contre cette atteinte faite à la Méditerranée.
Hélas ils n’ont pas gagné à l’époque puisque l’exploitation et les rejets vont se poursuivre durant plusieurs décennies. Ce n’est qu’en 2016 que les rejets de boues rouges seront définitivement bannis et remplacés par des rejets liquides aux normes strictes.
Mais Paul Ricard et Alain Bompard vont poursuivre leur combat, d’abord à travers l’Observatoire de la mer, puis en 1972, le professeur Nardo Vincente arrive et l’organisation évolue vers un modèle à l’américaine avec des liens avec les entreprises. L’Institut Paul Ricard va se distinguer à travers plusieurs découvertes et devenir un centre d’excellence dans la bio-remédiation pour traiter les marées noires. Patricia Ricard, présidente de l’Institut océanographique créé par son grand-père, défend aujourd’hui bec et ongles les solutions basées sur la nature pour protéger les océans. Elle participe vendredi 19 mars à notre grand débat consacré au biomimétisme.
Demain la suite de notre interview de Patricia Ricard.
Patricia Ricard : mieux comprendre comment fonctionne la biodiversité marine (2/4)