L’intervention de Pierre Boivin mercredi 8 janvier à Centrale Méditerranée à l’occasion du 2e forum Nos énergies en question(s) organisé par Gomet’ est très attendue. La médaille de bronze du CNRS, a été décernée en février dernier à ce chercheur jeune et engagé du CNRS, à une équipe qui travaille sur la combustion de l’hydrogène et qui est en lien permanent avec l’industrie. « Cette médaille, explicite le CNRS, salue une compréhension approfondie et novatrice de la combustion qui renforce la connaissance collective. Son engagement envers l’avancement du savoir et son apport à la science sont remarquables et inspirants ».
Pierre Boivin est doublement polytechnicien en France et en Suède à l’École royale polytechnique de Suède (KTH). Il a rédigé, sa thèse sur la combustion de l’hydrogène à l’Université Carlos III de Madrid avant de rejoindre l’industrie spatiale chez Ariane Group où il a travaillé sur des problèmes d’allumage de moteurs de fusée.
« J’y ai conçu, explique-t-il sur le site de Centrale Méditerranée, des allumeurs et réalisé des études d’allumage, tout en étant en charge de nombreux projets scientifiques avec des laboratoires publics. Ayant constaté là-bas le manque de modèles capables de représenter avec précision les écoulements multiphasiques et réactifs simultanément, j’ai quitté le secteur privé pour concentrer mes recherches sur cette question ».
Il est revenu vers le monde académique et entre au CNRS en 2016. Il est aujourd’hui responsable d’équipe au Laboratoire de mécanique, modélisation et procédés propres (M2P2 – CNRS/Aix Marseille Université/Centrale Méditerranée) et directeur adjoint de l’Institut de mécanique et d’ingénierie de Marseille en charge des partenariats et de la valorisation. Il est l’auteur ou coauteur avec son labo de plus de 45 publications scientifiques.
Avec Airbus, Safran et Fives Pillard
Il va piloter pour les quatre années à venir la chaire ANR industrielle Liberty avec Airbus, Safran et Fives Pillard. Objectif : accélérer le développement d’outils de simulation pour la transition hydrogène.
Avec son équipe, il développe des modèles et des outils numériques visant à mieux comprendre la physique fine des fluides en réaction avec notamment un outil générique, rapide et compétitif pour les industriels de l’énergie et des transports. « Les chercheurs ne travaillent pas dans leur coin sur un bureau poussiéreux, on travaille avec beaucoup de grands groupes sur des problématiques hyperconcrètes » souligne Pierre Boivin. Pour lui, la recherche « offre une exposition unique à une multitude de sujets différents, une diversité introuvable dans le secteur privé ».
Pierre Boivin interviendra mercredi 8 janvier à 9h30 à Centrale Méditerranée à l’occasion du
2e forum Nos énergies en question(s) consacré au nucléaire et à l’hydrogène.
Détail du programme et inscription
Les autres médailles CNRS 2024 en Provence
En Provence, Éric Cascales et Estelle Herrscher sont lauréats de la médaille d’argent, Pierre Boivin, Séverine Gary Thienpont et Charlotte Perrin sont lauréats de la médaille de bronze.
La médaille d’argent distingue des chercheurs et des chercheuses pour l’originalité, la qualité et l’importance de leurs travaux, reconnus sur le plan national et international.
- 🥈 Éric Cascales
Éric Cascales est directeur de recherche CNRS en microbiologie et directeur du Laboratoire d’ingénierie des systèmes macromoléculaires (LISM) à Marseille. - 🥈 Estelle Herrscher
Estelle Herrscher est directrice de recherche CNRS en bioarchéologie et directrice du Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe-Afrique (LAMPEA) à Aix-en-Provence.
La médaille de bronze récompense les premiers travaux consacrant des chercheurs et des chercheuses spécialistes de leur domaine. Cette distinction représente un encouragement du CNRS à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes.
- 🥉 Séverine Gary Thienpont
Séverine Gary Thienpont est chargée de recherche CNRS en anthropologie à l’Institut d’ethnologie et d’anthropologie sociale (IDEAS) à Aix-en-Provence. - 🥉 Charlotte Perrin
Charlotte Perrin est chargée de recherche CNRS en mathématiques à l’Institut de mathématiques de Marseille (I2M).