Le préfet de la région Provence Alpes Côte d’Azur et du département des Bouches-du-Rhône, Pierre Dartout, a profité de ses voeux à la presse pour revenir sur quelques questions d’actualité, à commencer par l’avenir industriel du territoire qu’il faut prendre en compte en « équilibre » avec la préservation de l’environnement. Exemple : Alteo.
Même s’il rappelle dans son propos introductif les effets dévastateurs du réchauffement climatique sur le territoire comme les inondations, la canicule et la pollution constatées en 2019, le préfet Pierre Dartout a, lors de ses voeux à la presse lundi 20 janvier 2020, bien insisté sur sa recherche constante « d’équilibre et d’objectivité » pour tenir compte de deux nécessités : la préservation de l’environnement d’un côté, le développement industriel de l’autre.
« C’est une chance pour ce département, pour sa richesse, pour ses revenus qu’il y ait une activité encore puissante notamment autour de l’étang de Berre. »
Pierre Dartout
Il souligne d’abord que la pollution atmosphérique est d’origine diverse, sans doute moins industrielle qu’il y a quarante ans. Il pointe notamment la pollution urbaine d’origine automobile ou en provenance des bateaux. « L’Etat est souvent regardé comme étant trop favorable aux industriels, observe-t-il. Je veux être assez net sur le sujet. Nous devons absolument préservé un équilibre entre les enjeux liés à l’environnement et à la santé publique mais aussi la nécessité pour un pays comme le nôtre de voir son industrie confortée. Pendant trop longtemps l’industrie s’est affaiblie. Et c’est une chance pour ce département, pour sa richesse, pour ses revenus qu’il y ait une activité encore puissante notamment autour de l’étang de Berre. »
Interrogé sur sa récente décision de prolonger le délai dérogatoire pour les rejets d’Alteo concernant deux normes (lire nos précédentes informations) le préfet assume sans réserves. « Nous faisons preuve d’objectivité et d’équilibre entre économie et environnement. » Il poursuit : « Alteo emploie 500 personnes dans un bassin d’emploi qui subit de difficulté avec un taux de chômage élevé et le problème de la centrale à charbon. Cette usine fabrique des produits dont elle a quasiment la compétence exclusive dans le monde. Elle est donc stratégiquement importante. »
« Je ne suis pas d’accord pas avec les associations qui disent que les rejets en eau posent un problème environnemental. »
Pierre Dartout
Sur le plan environnemental, il relève : « Nous sommes dans une situation où l’impact environnemental est extrêmement limité. Il faut tordre le coup à une idée totalement fausse. Il n’y a plus de boues rouges rejetées en mer et ce depuis décembre 2015. Il y un nouveau dispositif qui permet d’écouler des rejets liquides avec un impact très limité sur l’environnement. (…) Nous sommes dans la légalité dans les textes nationaux et européens. L’Europe nous imposera des normes différentes à la mi-juin au moment où la nouvelle station d’épuration d’Alteo sera opérationnelle. » Et de conclure : « Je ne suis pas d’accord pas avec les associations qui disent que les rejets en eau posent un problème environnemental. »
Lien utile :
Commandez dans notre kiosque en ligne notre nouveau supplément Le Digest Villes durables et climat, plus d’un an d’actualités sur la transition écologique en Provence.