Les acteurs du monde économique des Bouches-du-Rhône apportent leurs contributions au débat électoral. Les entrepreneurs réunis au sein de l’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE 13) ont rendu, vendredi 7 avril, les conclusions des ateliers réalisés ces dernières semaines en vue de faire des propositions aux candidats à la présidentielle.
Des rencontres avec les fédérations professionnelles et près de 200 chefs d’entreprise du territoire permettent de réaffirmer une volonté : remettre l’économie et l’entreprise au centre du jeu. Quatre axes prioritaires sont identifiés : les échanges, les technologies, les savoirs et la compétitivité. L’une des demandes fortes des entreprises est de récupérer la gestion du port de Marseille après celle espérée de l’aéroport de Marseille Provence (privatisation envisagée en 2018).
« Nous devons garder une gouvernance locale et nous allons nous battre pour ça, mais si on arrivait à faire tomber ces barrières blanches sur le port pour avoir plus de cohérence, ça serait un formidable catalyseur pour donner une vraie destinée de ce foncier » souligne Sébastien Didier, vice-président de l’UPE 13, en charge de l’économie. Et Johan Bencivenga, président de l’UPE13 de reprendre : « Il faut que le port soit gouverné par les entrepreneurs. Nous voulons présider à notre destinée et qui mieux que nous est capable de savoir quels sont nos intérêts pour notre développement. A l’heure de la décentralisation, nos actifs principaux ce sont l’aéroport et le port. Ce sont des actifs incroyables. S’il fallait reconstruire ce port aujourd’hui, nous en serions incapables. Pourquoi ne pas récupérer la gestion de cet outil formidable qui est à nous depuis toujours ».
Le J1, futur totem du numérique ?
Dans cette perspective, obtenir la rétrocession des bassins est et ouest du Grand port maritime de Marseille (GPMM) au monde économique, sur le modèle d’une délégation de service public (DSP) ou concession permettrait une gestion stratégique et économique de l’outil en lien avec les écosystèmes existants : maritime, industrie, énergie et tourisme. Optimiser le potentiel de l’hinterland portuaire lié aux enjeux logistiques avec un meilleur aménagement de la zone industrialo-portuaire, une accessibilité facilitée (routière, ferroviaire et fluviale) et une prise en compte des projets locaux comme le Min de Châteaurenard ou encore la liaison fret-ferroviaire avec la Suisse. C’est aussi une manière de redonner à des bâtiments comme le J-1 toute leur place, qui devrait selon Sébastien Didier, « devenir le totem du numérique, l’emblème de tout ce qu’on est en mesure de faire ici. »