La tension est montée d’un cran mardi 23 juin en France dans le conflit qui oppose les taxis et l’opérateur Uber qui mène une offensive en France. Des agressions de client ou chauffeur référencés sur l’application à Lyon et Nice ont provoqué un appel au calme des autorités. A Marseille, l’opérateur américain, pourtant illégal, a lancé son application le 8 juin dernier, déclenchant la colère des taxis. Son application met en relation des chauffeurs non professionnels et non déclarés avec des clients qui veulent payer une course à moindre coût en se géolocalisant sur l’application.
Le 9 juin dernier le préfet a donné des garanties aux chauffeurs de taxis leur promettant de lutter concrètement contre le développement de l’application. Michel Cadot a souligné qu’une dizaine d’agents de l’Etat sont depuis mobilisés sur le terrain. Ils interviennent pour relever des infractions à la réglmentation sur le travail et effectuent une veille sur l’application pour pouvoir agir en flagrant délit. Parallèlement, le préfet a annoncé que ses services préparaient un “flyer” qui sera diffusé dans tous les lieux où des utilisateurs potentiels pourraient être présents (hôtels, gares, lieux touristiques…). ce document expliquera les risques encourus par l’utilisation des services illicites d’Uber Pop.
Enfin, le préfet qui a refusé de donner le nombre exact d’infractions relevées depuis une dizaine de jours (le nombre est faible et l’application ne se développe pas a-t-il souligné préférant renvoyé à début juillet le bilan chiffré avec le préfet de police) a également annoncé qu’une nouvelle réunion d’Uber Pop, qui avait été programmée pour recruter des chauffeurs, a été interdite pour risque de trouble à l’ordre public. Il a également noté que l’application avait été fermée entre le 10 et le 13 juin avant de rouvrir.
Les conducteurs de taxis ont prévu de manifester dans toute la France jeudi. 25 juin. Michel Cadot comprend ce mouvement mais souhaite qu’il ne prenne pas en otages les habitants et la ville de Marseille.
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Michel Cadot, préfet : “Grâce à notre contrôle, Uber Pop ne se développe pas à Marseille”