Frédéric Boccaletti remplace Marion Maréchal Le Pen à la tête du groupe Front national au Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur. Portrait.
Qui est le sulfureux Boccaletti, ex-bras droit de Marion Maréchal ?
Ce vendredi 7/7/17, n’en déplaise aux superstitieux, les 42 conseillers régionaux de la minorité nationaliste au conseil régional ont préféré son profil leninien (barbiche et calvitie) au candidat marseillais Franck Allisio, récent transfuge de Les Républicains.
M.Boccaletti s’avoue « enfant du Var », où il est patron départemental du Front national.
Quoique né à Martigues, en 1973 (il aura 44 ans aux prunes), ce batailleur participe depuis dix ans au conseil municipal de Six-Fours-les-plages. Et, par suite, au conseil dirigeant l’agglomération toulonnaise.
De Toulon, Frédéric Boccaletti connaît même les bas fonds. Condamné en 2000 à un an de prison, dont six mois fermes, il purge sa peine dans la maison d’arrêt locale, cellule 135. Motif de cet emprisonnement : violence avec arme à feu, en réunion, lors d’une rixe entre colleurs d’affiches, en 1999, à Six-Fours.
À cette époque, ce militant a rompu avec le FN, auquel il avait pourtant adhèré dès sa jeunesse, en accompagnant le séparatiste félon Megret. La scission s’avèrera stérile.
Libraire
Admirateur de Charles Maurras, et supporter du Racing Club de Toulon, Frédéric Boccaletti s’occupe, ces années là, d’une librairie baptisée Anthinéa, spécialisée dans la diffusion d’écrits ultra droitiers. Revenu en 2009 au bercail de le Pen, le père, il accompagne le vieux chef au Conseil régional de Provence en 2010. Lorsque, cinq ans plus tard, sonnera l’heure de la relève pour l’héritière Marion, Boccaletti sera promu directeur de la campagne en Paca. Il siège également au comité central du Front.
Marié, deux enfants, le nouveau chef de file de l’opposition à l’hôtel de Région considère les migrants -ses boucs émissaires préférés- comme des lâches, car ils fuient la guerre qui ravage leurs pays.