L’alerte sur les comptes a été levée
Tout a commencé en juillet avec un retard de paiement de deux jours pour les salariés de la filiale de distribution de tract Adrexo. Les employés commencent alors à se poser de nombreuses questions sur la situation financière de l’entreprise et en août, les commissaires aux comptes du groupe, KPMG et EY, saisissent le comité interministériel de restructuration industrielle, structure de Bercy qui a pour mission d’aider les entreprises en difficulté.
Ces derniers indiquent dans un courrier que la « continuité de l’exploitation » est menacée. Face à ces alertes, Frédéric Pons ne nie pas la réalité : « Ils ont bien fait car il y avait effectivement un défaut de trésorerie, c’est leur job. Mais depuis, tout est rentré dans l’ordre. Nous avons présenté notre plan de financement et l’alerte a été levée », se justifie-t-il.
A l’entendre, la situation serait même déjà en train de s’améliorer. « Nous allons finir l’exercice 2019 avec une bien meilleure rentabilité et un chiffre d’affaires en hausse », assure le patron. Sa filiale la plus en forme Colis Privé devrait finir l’année avec une progression de 15% de l’activité même si « Adrexo a encore été plombé par la crise des gilets jaunes », avoue-t-il. Par contre, les pertes de la société en difficulté se réduisent avec 20 millions d’euros contre 36 millions d’euros lors de la reprise par Hopps. « Et l’année prochaine, on espère tomber à 10 millions d’euros avant d’atteindre l’équilibre par la suite », projette Frédéric Pons.