Vendredi 19 novembre, Gomet’ a organisé son grand débat à l’occasion de la sortie de son supplément Gomet’ biodiversité. Intitulé «Congrès mondial de la nature : et après ?», l’objectif de cette conférence était de revenir sur ce qui a été fait pendant le Congrès mondial de la nature qui s’est tenu du 3 au 11 septembre à Marseille, mais surtout d’approfondir la réflexion en évoquant les actions engagées à l’issue de cet événement ainsi que celles à venir, afin que le Manifeste de Marseille, fruit de la concertation des membres de l’UICN, ne reste pas lettre morte.
«Le Congrès mondial de la nature qui a réuni le plus de monde» (Maud Lelièvre)
La présidente du Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature, Maud Lelièvre, a entamé le débat. « Territoire exceptionnel, congrès exceptionnel» a résumé celle qui est aussi présidente du réseau des Ecomaires. « C’est le congrès qui a réuni le plus de participants par rapport aux précédents congrès d’Hawaï (2016) ou Jeju (Corée, 2012) : nous avons reçu 5700 congressistes, parmi lesquels les meilleurs experts au monde et représentants d’Etat sur place et 4700 ont suivi à distance», s’est elle réjouie.
Après ce bilan chiffré, exceptionnel au regard de la situation sanitaire, Maud Lelièvre est revenue sur les engagements pris au cours du Congrès et intégrés au Manifeste de Marseille. La présidente du Comité français de l’UICN a également partagé son expérience lors de la Cop26 à Glasgow : «Nous avons porté au niveau de la Cop les conclusions de nos travaux à Marseille et le manifeste. Nous porterons de la même façon ce manifeste au niveau de la Cop 15 en Chine».
Les acteurs publics locaux engagés pour la protection de la nature
Comme le rappelle le Manifeste de Marseille, «l’action locale est un outil puissant pour le changement». Gomet’ avait ainsi convié pour évoquer cette action locale Christine Juste, adjointe en charge de l’environnement à la Ville de Marseille ainsi que Didier Réault, Président du Parc des Calanques, Vice-président à la Métropole en charge de l’eau et vice-président au Département aux solutions fondées sur la nature. «Nous avons véritablement changé l’image de la ville avec ce Congrès. En tant que nouvelle équipe municipale, cela nous confère une réelle crédibilité dans notre volonté de faire de Marseille une ville plus verte», constate Christine Juste. L’adjointe en a profité pour annoncé «un grand projet municipal qui arrive sur le Massif de l’étoile».
«Nous avons pu mettre en avant la richesse naturelle du territoire marseillais, qui possède non seulement le parc des Calanques mais aussi le parc de la Côte bleue, le massif de l’Etoile … Surtout, cet événement a permis la confrontation d’idées entre des personnes qui ne se seraient jamais confrontées. C’est ce qui compte dans ce type d’événement, même s’il ne ressort pas de grandes annonces : que chacun reparte avec des idées», estime pour sa part Didier Réault.
Les grandes entreprises également sur le front de l’environnement
Gomet’ a donné la parole aux entreprises, dont le rôle est «primordial pour donner l’exemple», comme le souligne Maud Lelièvre. Caroline Orjebin, responsable du développement durable chez Suez est ainsi revenue sur les engagements du groupe en matière de protection de la biodiversité (voir nos échos du Congrès mondial de la nature) : zones “libellule”, nurseries pour poissons, soutien aux associations … « Oeuvrant dans le domaine de l’eau, Suez intègre pleinement la biodiversité dans sa raison d’être», rappelle-t-elle.
Le groupe CMA-CGM (dont le PDG Rodolphe Saadé vient d’être élu entrepreneur de l’année) était également présent au débat en la personne de Claire Martin, sa vice-présidente en charge du développement durable. Cette dernière a évoqué « la responsabilité d’un groupe tel que CMA-CGM d’être un leader en matière d’environnement pour inciter le reste du secteur à suivre cette démarche ».
Les associations n’étaient pas en reste dans ce débat grâce aux interventions de Maxime Ducoulombier, co-fondateur de Synchronicity, qui animait le stand Waste we can lors du Congrès mondial de la nature, mais aussi de Christelle Capitaine, directrice de l’antenne Sud d’Entrepreneurs pour la planète et Jean-Jacques Bravais, directeur financier de la Tour du Valat, organisme qui milite pour la protection des zones humides.
Merci à tous d’avoir fait vivre ce débat et d’agir au quotidien pour protéger notre patrimoine naturel !
(Re)voir notre grand débat en différé
Les interventions vidéos des différents intervenants sont à retrouver prochainement sur notre site. En attendant, la version complète du débat est à visionner ci-dessous.
Liens utiles :
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