Réveil nuageux pour les Aixois en ce 1er septembre. Les rues sont encore humides, parsemées par quelques flaques d’eau. Pas de doute, c’est bien la rentrée. Tous les écoliers de la ville vont prendre leur cartable en direction de l’école.
La rentrée : toute une organisation…
Sur la porte de chaque école sont placardées deux listes différentes : celle qui indique les enfants inscrits à la cantine scolaire, et celle qui annonce la composition des classes. A l’école élémentaire Sextius, les premiers parents arrivent à 8h. Puis, un attroupement se forme progressivement devant les portes du centre scolaire, attendant l’ouverture des portes. La classe commence à 8h30. Parmi les enfants, certains sont heureux de retrouver leurs copains de l’année précédente. D’autres font la grimace à l’idée de devoir retourner à l’école. Puis, à 8h20, le directeur ouvre les portes qui sont restées closes pendant les deux mois d’été et souhaite la «bienvenue à tous». Ils demandent aux parents et aux enfants « d’entrer et d’attendre sous le préau ». C’est le moment des dernières consignes des parents avant de quitter leurs enfants pour leur premier journée d’école : « Sois sage et ne te fais pas remarquer par la maîtresse » . Une nouvelle année commence.
Une organisation … contestée et contestable
La rentrée constitue chaque année un défi pour toute municipalité. Organiser les inscriptions dans chaque école, prévoir la création ou la suppression de classes en fonction des effectifs (les chiffres de la ville d’Aix sur ses écoles). Et visiblement, cette organisation a des failles. En effet, une mère agacée nous confie «Sur le fichier mes enfants ne sont pas inscrits à la cantine. Et pourtant, j’ai fait les démarches. C’est pas possible. »
En plus de ces tracas habituels, cette année s’ajoutent la mise en application des temps d’activités périscolaires. A Aix-en-Provence, les parents devront mettre la main à la poche dès cette année (contrairement à Marseille finalement). Le groupe d’opposition au conseil municipal Démocratie pour Aix dénonce ce coût dans une tribune parue dans le numéro d’été du magazine de la ville d’Aix-en-Provence : « Notre groupe continue de dénoncer que le prix de base de 500€ [par an NDLR] n’a pas été modifié, que les familles sont tenues de payer en début plutôt qu’en fin de trimestre, qu’aucun barème clair n’a été mis en place».
Interrogée par Gomet’ à l’entrée de l’école, une mère de famille nous avoue «Je ne peux pas laisser mes enfants après 15h30. Le coût est trop élevé pour moi ». Une autre mère renchérit «L’année dernière, sur les temps d’activité périscolaires, ils ne faisaient rien, c’était une garderie. » Du côté de la mairie, on évoque une réforme imposée par l’Etat sans moyens financiers. Le coût de ces activités périscolaires est donc partagé entre la commune et les familles. Mais cette explication ne suffit pas à faire décolérer les parents. Ambiance.