« Le numérique est au service de l’homme, ne l’oublions pas »
De même, Loïc Fauchon, qui assistait à l’assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenue fin septembre à New York à l’invitation d’Emmanuel Macron, fait le constat que « l’eau est un sujet qui intéresse peu les enceintes internationales », déplorant que « les choses ne changent que lentement.» En reliant son propos avec le sujet de la conférence qui portait sur les évolutions digitales, il a mis en avant le rôle de son organisation auprès des gouvernements : « nous essayons de dire qu’il faut en faire un peu moins pour les télécommunications, un peu moins pour l’internet des objets, et un plus pour l’eau », rappelant que celle-ci est « essentielle pour régler le problème de l’alimentation et de la santé ».
Face à la croissance de la consommation d’eau, il alerte aussi sur les menaces de conflit induites par le partage des ressources hydriques, notamment dans le cadre de projets de grands barrages (comme dans le cas de l’Ethiopie, qui conduit actuellement un grand projet de barrage sur le Nil, en amont du Soudan et de l’Egypte). Pour lui, il est important d’inciter à la régulation de la consommation, mais également de constituer des réserves d’eau. En cela, il recommande la construction de « barrages multi-usages, dans une conception de protection de la nature ». Un sujet qui lui est cher, le Conseil mondial de l’eau siégeant au conseil d’administration de l’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature).