Dans le bras de fer qui oppose le maire de la Barben, Franck Santos, et Vianney d’Alençon, le promoteur du site Rocher Mistral, le préfet des Bouches-du-Rhône vient de prendre une décision particulièrement lourde en désavouant le maire de la commune.
Selon nos informations qui confirment des révélations du Figaro, Christophe Mirmand, le préfet des Bouches-du-Rhône et de la Région a décidé de déférer au tribunal administratif l’arrêté municipal interdisant l’accès des voitures des visiteurs du Rocher Mistral au chemin communal menant à un parking du site. Une décision du Conseil d’Etat intervenue le 10 mai 2024 (voir document source en bas de page) enjoignait la commune de libérer l’accès à la voie à la suite d’un référé déposé par Rocher Mistral et une résidente.
Cette décision suscite une vive réaction de l’Association Bien vivre à La Barben et ses environs : « Non seulement Monsieur le Préfet laisse faire la société Rocher Mistral, mais il vient de demander au maire de La Barben de renoncer à son arrêté sur le chemin rural, arrêté pourtant validé par le tribunal administratif de Marseille (28 mars 2024). Pour le dire autrement, Monsieur le Préfet demande au maire de ne plus interdire à Rocher Mistral l’accès menant à un parking non autorisé par ses propres services… »
Association Bien vivre à La Barben et ses environs : « Est-ce cela la République aujourd’hui ? »
Un mois après une décision en correctionnelle pour le Rocher Mistral, la mairie de La Barben avait en effet décidé d’appliquer un arrêté interdisant aux voitures le chemin communal qui mène au parking du parc d’attractions provençales.
Le tribunal d’Aix-en-Provence avait condamné dans son délibéré mardi 13 février Vianney d’Alançon et sa société SAS Rocher Mistral à la remise en état des lieux du château de la Barben, ainsi que, respectivement, 20 000 et 70 000 euros d’amende avec sursis.
Le délibéré, que Gomet’ avait pu consulter, listait plusieurs lieux précis que la société devra ainsi remettre en état : il s’agit d’une dalle en béton et une tranchée, la rampe dans le jardin et tous les éléments de la “base vie”, ou encore la remise en l’état de l’ancien potager aujourd’hui occupé par une esplanade de 2500 m² où se tiennent les spectacles, ainsi que deux parkings du Rocher Mistral. Cette remise en état doit intervenir dans les neuf mois suivant la condamnation.
Pour rappel, il est reproché au Rocher Mistral d’avoir procédé à ces aménagements sans autorisation et permis de construire.
Document source : la décision du Conseil d’Etat du 10 mai 2024
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