L’immeuble du 66 rue d’Aubagne, situé en face des deux immeubles qui se sont effondrés le 5 novembre, se voit retirer la clause de son assurance habitat qui couvre des risques d’effondrement. Dans une lettre reçue par la copropriété, l’assureur Groupama explique avoir réalisé « un audit d’expertise des copropriétés qu’(ils) assurent dans cette rue », à la suite des évènements. Résultat, la copropriété ne bénéficiera plus de la garantie « effondrement » à partir du 1er février 2019, soit à la prochaine échéance du contrat.
La décision passe mal chez certains bailleurs. « C’est une claque », réagit Virginie Vallier, l’une des propriétaires habitant l’immeuble, à l’AFP. « Les assurances, elles servent à quoi ? ». Elle affirme par ailleurs que le bâtiment ne présente aucun problème particulier alors que l’assurance estime dans sa lettre que ces « mesures » sont prises « compte tenu de l’exposition de ces immeubles ».
Ils sont à bout, ballottés d’hôtel en hôtel. @Groupama leur annonce qu’il retire sa garantie “effondrement” sur l’immeuble au 66, rue d’Aubagne. “On a besoin d’aide et on nous enfonce” réagit, indignée, Virginie, propriétaire délogée depuis un mois #Marseillepic.twitter.com/87Ajwi6ktL
— David Coquille (@DavidLaMars) 4 décembre 2018
Le ministre de la Ville et du Logement Julien Denormandie a réagi à la lettre de Groupama et s’est entretenu avec le directeur général de la société pour lui demander de revenir sur sa décision.
#Marseille #RuedAubagne : la décision de @Groupama est inacceptable. Je m’en suis entretenu ce soir avec son Directeur général qui a pris connaissance du dossier et s’est engagé à le corriger.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) 5 décembre 2018