Le 5 novembre 2018, deux immeubles s’effondraient rue d’Aubagne tuant huit personnes. Un an après le drame, la veille de la journée de commémoration, plusieurs membres du collectif 5 novembre, venant en aide aux victimes, se sont rassemblés en début d’après-midi. Une conférence de presse était organisée en réponse à celle de la mairie qui se tenait en fin de matinée à l’hôtel de ville.
Le collectif continue de dénoncer l’inaction de la mairie face aux problèmes de relogement et à l’insalubrité de certains habitats. « En tant que membre du collectif, nous aurions voulu que notre maire, notre municipalité soit à la hauteur de la commémoration du 5 novembre 2018. Cette municipalité n’a pas de volonté pour que les choses changent, rien n’a changé ! » s’insurge Badra Delhoum membre du collectif 5 novembre.
1700 personnes encore en situation de précarité
Selon le décompte du collectif, un an après le drame, soixante-huit ménages sont relogés définitivement contre 1300 relogés précairement et 300 à 400 relogés à l’hôtel. Pour les membres du collectif, cette situation démontre une nouvelle fois que les habitants de Marseille ne peuvent pas faire confiance à la municipalité.
« Il y a une crise sociale liée au mal logement On a une mairie qui n’a pas pris conscience de la crise dans laquelle nous sommes plongés depuis un an » explique Martin Lefebvre, un autre membre du collectif.
Le samedi 9 novembre une grande marche en hommage à toutes les victimes se déroulera à partir de 15h, départ au Cours Julien. Et ce mardi 5 novembre, à 9h05, à l’heure du premier effondrement, les habitants de Noailles sont appelés à faire 8 minutes de silence, en hommage aux huit victimes.
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